Le 19 avril, le journaliste saoudien Fahd Al Chammari défrayait la chronique en publiant une vidéo sur YouTube dans laquelle il s’en prenait ouvertement à plusieurs pays, dont la Jordanie, la Turquie, l’Egypte, et plus particulièrement le Maroc.
Dans cette vidéo qui a suscité une grosse polémique et a entraîné le dépôt d’une plainte contre ce journaliste saoudien, celui-ci déclare notamment que l’économie marocaine reposerait sur les transferts d’argent venant de l’étranger et issus de la prostitution à laquelle se livrent les Marocaines.
Face à l’ampleur de la polémique sur les réseaux sociaux, le pseudo-journaliste a publié une nouvelle vidéo dans laquelle il présente ses excuses au peuple marocain, se cachant derrière un soi-disant malentendu. En effet, celui-ci y explique qu’il parlait en fait des pays des «tarbouches» autrement dit, les pays anciennement colonisés (et donc pervertis) par les ottomans, ce qui n’est pas le cas du Maroc.
Mais les Marocains ne sont pas les seuls à avoir répondu aux propos orduriers du Saoudien.
Hier, c’était au tour de Oussama Faouzi, journaliste jordanien installé aux Etats-Unis où il a fondé en 1986 la revue "Arab Times", consultable depuis 1997 via un site web et des vidéos postées sur YouTube.
C’est précisément sous ce format digital que le fondateur de ce journal, opposé aux régimes autoritaires arabes, a répondu de la plus fine des manières à son confrère saoudien.
Dans une chronique élogieuse dédiée à la nomination par Donald Trump du Marocain Moncef Slaoui comme directeur scientifique de l’opération "Warp Speed", un effort inédit visant à préparer un vaccin contre le Covid-19, le Dr Ossama Faouzi a rappelé toute l’importance de sa mission et en a profité pour revenir aussi sur son impressionnant parcours scolaire et professionnel à l’international.
Le fondateur de la revue "Arab Times" n’a pas manqué l’occasion de revenir sur les propos orduriers du Saoudien qui arguait que le Maroc basait son économie sur la prostitution de ses femmes à l’étranger.
"Vous pouvez rassembler tous les Saoudiens et les mettre sur une balance face à Moncef Slaoui, ils ne feront pas le poids" a-t-il conclu.