Organe décisionnel de l’OMS, l’assemblée mondiale de la Santé fixe la politique de l’Organisation, nomme son directeur général, contrôle sa politique financière, examine et approuve le projet de budget programme. L’Assemblée de la Santé se tient généralement en mai, mais, cette année, compte tenu de la pandémie de Covid-19, une session à l’ordre du jour réduit (a minima) a eu lieu les 18 et 19 mai dernier.
"Alors que les dirigeants de la santé s’apprêtent à participer de façon virtuelle à la reprise des débats de la Soixante-Treizième Assemblée mondiale de la Santé, l’OMS a trois messages pour le monde", précise l'agence onusienne dans un communiqué.
Premièrement, "nous pouvons vaincre la Covid-19 en nous appuyant sur la science, en recherchant des solutions et en faisant preuve de solidarité", affirme l'OMS.
"Même si la crise est mondiale, nombre de villes et de pays ont réussi à prévenir ou à juguler la transmission en adoptant une approche complète reposant sur les données factuelles", indique l'organisation.
Pour la première fois, poursuit le communiqué, "le monde s’est uni autour d’un plan visant à accélérer la mise au point des vaccins, produits de diagnostic et traitements dont nous avons besoin et à faire en sorte que tous les pays y aient accès équitablement. Le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la Covid-19 porte ses fruits".
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Deuxièmement, "nous ne devons pas revoir à la baisse nos grands objectifs sanitaires", plaide l'OMS, relevant que "la pandémie de Covid-19 nous rappelle brutalement que la santé est le fondement de la stabilité sociale, économique et politique".
La reprise de la session, selon le communiqué, sera l’occasion d’examiner un plan de lutte contre les maladies tropicales négligées sur 10 ans ainsi que des initiatives contre la méningite, l’épilepsie et d’autres troubles neurologiques, sur l’alimentation de la mère, du nouveau-né et du jeune enfant, et sur la santé numérique et le Code de pratique mondial de l’OMS pour le recrutement international des personnels de santé, adopté en 2010.
Troisièmement, "nous devons nous préparer dès maintenant à la prochaine pandémie", souligne l'agence onusienne, ajoutant que "nous avons vu au cours de l’année écoulée que les pays dotés d’infrastructures robustes de préparation aux situations d’urgence ont été capables d’intervenir rapidement pour endiguer et maîtriser la propagation du virus SARS-CoV-2".
L’Assemblée mondiale de la Santé examinera un projet de résolution visant à renforcer la préparation des États Membres aux situations d’urgence sanitaire, comme le Covid-19, moyennant un respect plus strict du Règlement sanitaire international (2005). Cette résolution appelle la communauté sanitaire mondiale à faire en sorte que tous les pays soient mieux équipés pour détecter les cas de Covid-19 et d’autres maladies infectieuses dangereuses et y répondre.