Lancé initialement en 2003, le projet MidCat (abréviation de Midi-Catalogne) visait à relier les réseaux gaziers français et espagnol via un pipeline de 190 kilomètres allant d'Hostalric, au nord de Barcelone, à Barbaira, à l'est de Carcassonne, en passant par les Pyrénées.
«Nous nous sommes entendus pour remplacer le projet MidCat par un nouveau projet, qui s'appellera le Corridor d'énergie verte, pour relier la péninsule ibérique à la France et donc au marché européen de l'énergie entre Barcelone et Marseille», a expliqué le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, à son arrivée à Bruxelles pour un sommet européen consacré à la crise énergétique.
«Il s'agit de créer un pipeline pour l'hydrogène vert, mais aussi de façon transitoire pour le gaz, dont le marché européen de l'énergie a besoin», a-t-il précisé.
Pedro Sanchez, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre portugais Antonio Costa doivent se retrouver les 8 et 9 décembre à Alicante en Espagne pour finaliser l'accord.
Défendu par Madrid et Lisbonne, mais aussi par Berlin, qui y voit un moyen de réduire la dépendance de l'UE vis-à-vis du gaz russe, le MidCat devait permettre à l'Espagne, qui dispose de 30% des capacités européennes de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL), d'exporter du gaz, venu par bateau des Etats-Unis ou du Qatar, vers le reste de l'Europe.
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Ce projet - abandonné en 2019 en raison de son impact environnemental et d'un intérêt économique alors jugé limité - devait, par ailleurs, permettre, à plus long terme, de transporter de l'hydrogène vert, énergie du futur produite grâce aux énergies renouvelables, dont l'Espagne veut être l'un des champions.
Emmanuel Macron a annoncé «l'abandon du projet historique MidCat (...) pour favoriser un projet que nous allons travailler dans les prochaines semaines de manière très intense à trois».
«L'objectif est de travailler à l'intensification de nos interconnexions électriques et la densification de ces dernières, et de travailler à une interconnexion hydrogène et énergies renouvelables entre Barcelone et Marseille», a-t-il précisé.
«Donc l'objectif d'être mieux relié au reste du continent par l'Espagne et le Portugal est ainsi relevé, et puis l'objectif qui était le nôtre, de continuer notre stratégie de transition climatique et énergétique, correspond à ce nouveau projet», a-t-il poursuivi, ajoutant que le projet devait bénéficier de financements européens.