La plus grande compagnie du Moyen-Orient, qui exploite une flotte de 270 gros-porteurs, a interrompu ses activités fin mars en raison de l'épidémie de nouveau coronavirus.
Elle a repris deux semaines plus tard une activité réduite et prévoit de desservir 58 villes d'ici la mi-août, contre 157 avant la crise sanitaire.
Son PDG, Tim Clark, avait précédemment estimé qu'il faudrait jusqu'à quatre ans pour que les opérations reviennent à un "certain degré de normalité".
Jusqu'ici, Emirates n'a pas communiqué de chiffres sur les suppressions d'emplois dont les dernières ont eu la semaine dernière.
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Avant la crise, la compagnie employait quelque 60.000 personnes, parmi lesquelles 4.300 pilotes et près de 22.000 membres d'équipage de cabine, selon son rapport annuel.
Dans une interview à la BBC diffusée samedi, M. Clark a indiqué que sa compagnie avait déjà réduit de 10% son personnel. "Nous devrons probablement en licencier un peu plus, probablement jusqu'à 15%", a-t-il ajouté.
L'Association internationale du transport aérien (IATA) a indiqué que les pertes combinées des compagnies aériennes pourraient atteindre plus de 84 milliards de dollars cette année, la plus importante de l'histoire du secteur.
M. Clark a déclaré dans l'interview que sa compagnie n'était "pas aussi mal en point que les autres" et que la crise avait frappé Emirates au moment où elle "se dirigeait vers l'une des meilleures années de notre histoire".
La compagnie basée à Dubaï avait annoncé une hausse exceptionnelle de 21% de ses bénéfices annuels en mars.