"Nous allons avoir 22.000 postes équivalent temps plein en moins au sein du groupe Lufthansa, dont la moitié en Allemagne", a estimé le groupe. Lufthansa ajoute vouloir éviter, "dans la mesure du possible", des licenciements secs, grâce à des mesures de "chômage partiel" et des accords négociés avec les syndicats.
Le groupe, qui détient également les compagnies européennes SWISS, Austrian, Brussel Airlines et Eurowings, compte 135.000 salariés dans le monde.
Début juin, le patron du groupe Carsten Spohr, avait estimé à seulement 10.000 le nombre d'employés en trop. Mais "la demande dans le trafic aérien va visiblement reprendre très lentement", estime l'entreprise, qui compte également se séparer de 100 avions, sur les 763 appareils que compte sa flotte.
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"Sans une réduction significative des coûts de personnels pendant la crise, nous gâcherons la possibilité d'un meilleur redémarrage, et risquons d'affaiblir Lufthansa", commente Michael Niggemann, responsable des ressources humaines au conseil exécutif du groupe. Comme pour l'ensemble du secteur aérien, la pandémie de coronavirus a eu un fort impact sur l'activité du premier groupe aérien européen.
Lufthansa a fait état au premier trimestre 2020 d'une perte nette de 2,1 milliards d'euros. Dans les prochains mois, le groupe va certes monter en puissance après avoir déjà relancé certaines liaisons en juin, mais son offre de sièges ne dépassera pas d'ici septembre 40% de ce qui était prévu avant la pandémie de coronavirus.
Pour traverser la crise, Lufthansa a reçu 9 milliards d'euros d'aides publiques et de crédits garantis par l'Etat allemand, moyennant une entrée de l'Etat au capital.