Ce témoignage, daté du 27 novembre, est celui d'un fonctionnaire assermenté. Il raconte avoir rencontré Mme Ayari en mars 2013, alors qu'elle cherchait à obtenir des conseils juridiques dans le cadre de problèmes professionnels.
"Quelques jours après, elle voulait me revoir, me disant avoir besoin de +réconfort+. J'ai indiqué être marié, elle insistait, je refusais ses avances", a écrit ce témoin.
Selon lui, Henda Ayari, qui accuse le théologien de l'avoir violée dans un hôtel parisien en 2012, "voulait absolument une relation intime".
"Elle m'a menacé de porter plainte pour viol si je n'acceptais pas une relation sexuelle avec elle, me harcelant des jours durant", poursuit-il dans cette attestation.
"Nous n'allons pas commenter chaque pièce ou allégation à rapporter concernant cette affaire assez grave comme cela. Notre cliente subit depuis quelques jours un flot ininterrompu de menaces et de calomnies sur les réseaux sociaux et par d'autres voies. Cette démarche structurée n'est sûrement pas sans lien avec les avancées récentes de l'enquête qui permettront de connaître la vérité", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de Mme Ayari, Me Jonas Haddad.
Outre celle de Henda Ayari, à l'origine de cette affaire, une seconde plainte visant M. Ramadan avait été déposée fin octobre et jointe à l'enquête préliminaire ouverte à Paris pour "viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort".
Tariq Ramadan a catégoriquement réfuté ces accusations. Les enquêteurs, qui poursuivent leurs investigations, ont déjà auditionné les deux plaignantes.
Cette affaire a déclenché de vifs débats, notamment sur les réseaux sociaux. Mme Ayari a été placée sous protection policière après avoir reçu des menaces de mort et des insultes. Elle a porté plainte contre X mi-novembre pour ces faits.
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Tariq Ramadan, 55 ans, petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans, bénéficie d'une forte popularité dans les milieux musulmans conservateurs. Il est aussi très contesté, notamment dans les sphères laïques, qui voient en lui le tenant d'un islam politique.
Contactés par l'AFP, ses avocats n'ont pas souhaité réagir.