Avec l’appui de nouvelles troupes arrivées dans la nuit, les forces gouvernementales ont pu reprendre la prison de la ville, ainsi que le siège de la police de la province. A la différence de lundi, l’armée afghane a aussi pu compter sur un appui aérien de l’aviation américaine. Un porte-parole de l’ISAF (International Security Assistance Force, la force de l’OTAN qui opère en Afghanistan) a déclaré qu’un bombardement a pris pour cible une « menace » pour les troupes afghanes.
Volonté de gagner les cœurs de la population civile
Lundi, les insurgés islamistes n’ont eu besoin que de quelques heures pour s’emparer d’une grande partie de Kunduz, occuper les bureaux du gouverneur provincial et libérer «des centaines de détenus» de la prison municipale, dont certains Talibans.
Sur place, les Talibans, dont c’est la première prise urbaine importante depuis la chute de leur régime en 2001, ont très vite incité les habitants de Kunduz à reprendre une «vie normale», signe de leur volonté de gagner les cœurs de la population civile, comme en témoignent les photos prises avec les habitants, tout en continuant à attaquer les forces gouvernementales.
Avec la chute du centre de Kunduz, c’est la première fois en près de quatorze ans de conflit que les Talibans se sont emparés d’une capitale provinciale, un revers de taille pour le gouvernement du président Ashraf Ghani, en place depuis un an.