"Les chefs d'État de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) ont décidé qu'ensemble, à 15, nous allions mettre en place une nouvelle monnaie qui s'appelle l'eco. A terme, le franc CFA s'appellera l'eco", a indiqué Ouattara, évoquant la décision annoncée le 29 juin lors d'un sommet de la Cédéao à Abuja d'adopter cette monnaie commune.
"On espère que ça pourra se faire le plus tôt possible, c'est le voeu des populations", a-t-il ajouté.
Mais tous ne pourront adopter cette nouvelle monnaie en 2020, a souligné le président ivoirien.
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"Cela dépend de la volonté de chaque Etat. La Côte d'Ivoire respecte les critères de convergence pour 2020, d'autres les respectent, mais de nombreux pays ne les respectent pas. Il faudrait que les critères de convergence soient atteints par tous les pays avant d'y aller", a-t-il averti.
En revanche "nous avons arrêté que les pays qui sont prêts, comme ceux de la zone Umoa (Union monétaire ouest-africaine), et qui ont fait des efforts importants de bonne gestion, de bonne gouvernance, de maîtrise des déficits, de maîtrise de la dette, seront prêts sans doute en 2020. Il appartiendra aux chefs d'État de cette zone de prendre une décision, ce n'est pas à moi de le dire", a-t-il conclu.
Interrogé pour savoir si cette décision condamnerait le franc CFA, le dirigeant ivoirien a répondu : "Aucune monnaie n'est condamnée, les monnaies vivent au rythme des États".
Quatorze pays africains regroupant 155 millions de personnes (dont douze anciennes colonies françaises), qui constituent deux unions monétaires distinctes, utilisent toujours le franc CFA comme monnaie officielle. Huit d'entre eux sont en Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), et six en Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).