Quand le régime algérien acquiert des armes lourdes pour plusieurs milliards de dollars, on comprend que c’est destiné à intimider le voisinage. Et à garnir les bourses, déjà bien loties, des généraux au pouvoir. Mais quand de gros marchés portent sur plusieurs millions de dollars en armes et munitions classiques, cela saute aux yeux que l'opération est vouée à mater les manifestations qui durent depuis plusieurs mois, demandant le départ des figures, de toutes les figures, du régime.
Selon de récentes révélations de médias canadiens, Alger a acheté au pays dirigé par Justin Trudeau pour 12 millions de dollars d’armes et de munitions classiques en à peine deux mois: 3,3 millions et 8,6 millions de dollars en juillet dernier.
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La presse canadienne reprend les dernières données en date de «Statistics Canada», l’organisme national canadien de statistiques. Et cette information fait actuellement grand bruit au Canada, surtout de la part des ONG, qui s’inquiètent de l’usage de telles armes et munitions pour réprimer les libertés individuelles et les droits de l’homme en Algérie.
A titre de comparaison, relèvent les médias canadiens, les achats effectués par Alger en l’espace de deux mois (juin et juillet) dépasse le volume des acquisitions d’armes et de munitions classiques couvrant les dix dernières années. Cela fait de l’Algérie le premier client en la matière pour l’année 2019.
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Les mêmes sources rappellent que Human Rights Watch (HRW) a critiqué l’Algérie qui «interdit l’entrée aux observateurs de l’ONU, punit les manifestations publiques non autorisées, emprisonne les journalistes, persécute les minorités religieuses et autorise les hommes qui kidnappent des enfants à échapper aux poursuites s’ils épousent leurs victimes».