Le général-major Saïd Bey aurait-il fui en France? Frappé d'une interdiction de sortie du territoire, à l'instar d'autres haut gradés débarqués en août dernier, dans le cadre d'une purge inédite au sein de l'armée algérienne destinée à préparer le terrain au président Bouteflika pour décrocher un cinquième mandat très controversé, l'ex-commandant de la 2e région militaire (Oran), a pourtant réussi à se déplacer en France mardi 11 septembre, via l'aéroport Houari Boumediene, à Alger.
Saïd Bey, qui était considéré comme l'un des principaux dirigeants de l'Armée nationale populaire (ANP), est parvenu à se rendre en France, en compagnie de sa famille. Ce qui renforce la piste d'une fuite savamment orchestrée de ce haut galonné de l'ANP, qui, selon nos sources, se trouve actuellement dans un hôpital à Paris.
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Première conséquence de cette fuite qui s'est déroulée au nez et à la barbe des services à la botte du clan présidentiel, le limogeage du patron de la PAF (Police aux frontières) de l'aéroport d'Alger. Il s'agit du dénommé Mohamed Tiarti, débarqué dimanche 16 septembre, par le directeur de la DGSN, Mustapha Lebhiri.
Fait curieux, Tiarti avait été nommé à la tête de la PAF de l'aéroport d'Alger, fin juin dernier. Il en a été débarqué moins de trois mois plus tard, ce qui en dit long sur le cafouillage qu'occasionne la fuite du général Saïd Bey parmi les apparatchiks du clan présidentiel, qui cherche à introniser à tout prix le clan Bouteflika.
Fin juin dernier, Tiarti avait remplacé Hassen Hassain à la tête de la PAF de l’aéroport d’Alger. Il vient d’être à son tour écarté après la sortie du territoire du général-major Said Bey et sa famille via l’aéroport Houari Boumedienne, mardi dernier, vers la France. L’ancien chef de la 2e Région militaire était pourtant sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national, selon la même source.