Ancien petit commerçant, Mahieddine Tahkout, qui a fait fortune dans le secteur du transport universitaire, dont il a obtenu une vaste part via des contrats publics, a été écroué en compagnie de trois membres de sa famille, dirigeants du groupe Tahkout.
Le groupe Tahkout possède aussi l'un des plus importants réseaux de concessionnaires automobiles, Cima Motors, qui distribue notamment les marques Hyundai, Opel, Chevrolet, Suzuki, Fiat, Jeep et Alfa Romeo. Et depuis 2016, la Tahkout Manufacturing Company (TMC), autre filiale, assemble plusieurs modèles de la marque Hyundai dans son usine de Tiaret (200 km au sud-ouest d'Alger).
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"Mahieddine Tahkout, son fils et deux de ses frères ont été incarcérés ce (lundi) matin. On lui reproche des faits de corruption et de blanchiment d'argent", a déclaré à l'AFP son avocat Me Khaled Bourayou. Les chefs d'accusation regroupent "un condensé du code pénal et des lois anticorruption", s'est insurgé l'avocat, "on a puni 14.600 travailleurs, décapité toute une famille et tout un groupe".
M. Tahkout et ses proches étaient entendus depuis dimanche par la justice à Alger, en compagnie notamment de l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, de responsables de l'Office national des Oeuvres universitaires (Onou), des ministères des Transports et de l'Industrie, et de l'Agence nationale de développement de l'Investissement, selon l'agence de presse officielle APS. Il est accusé d'avoir obtenu des "privilèges indus" de la part de cadres de ces administrations. M. Ouyahia et l'ancien wali (préfet) d'Alger, Abdelkader Zouh, ont quitté le tribunal d'Alger libres dans la nuit, selon des télévisions privées.
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Il n'a pas été possible de savoir dans l'immédiat sur quels faits MM. Ouyahia et Zoukh ont été interrogés et sous quel statut - témoins ou mis en cause. Le sort judiciaire des autres personnes entendues n'était pas connu dans l'immédiat. Plusieurs richissimes et puissants hommes d'affaires algériens ont été placés en détention provisoire depuis la démission, le 2 avril, du président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d'un mouvement de contestation inédit.