Un nouvel indicateur, un de plus, sur la défaillance des équipements de la "deuxième plus puissante armée en Afrique", après l'armée égyptienne. Un hélicoptère s'est écrasé dimanche 12 février lors d'une patrouille de routine dans une région de la wilaya de Sétif, située dans la petite Kabylie, rapporte un site d'information algérien, sous ce titre très significatif: "la seconde armée d'Afrique suréquipée en matériel vétuste"!
"Le crash aurait été causé par une panne technique, qui a poussé les deux pilotes à quitter l’appareil et à sauter", précise notre confrère, indiquant que "l'appareil aurait fait plusieurs tonneaux sur un champ agricole, sans qu’il n’explose pour autant".
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L’aviation algérienne subit, depuis 2001, une série de crashs. Classée 2e à l’échelle continentale, derrière l’Egypte, par le Centre européen des études stratégiques, et 18e dans le monde, au moins six de ses appareils se sont scratchés entre 2001 et 2006, et presque autant entre 2006 et 2014.
L'année 2014 détient le record des incidents: le 11 novembre, lors d'une séance d'entraînement, un Mig 25 s'écrase à Hassi Bahbah. Moins d'un mois auparavant, le 13 octobre, un bombardier de type Soukhoï (SU 24) s'est écrasé dans la même région. Le 9 mars 2014, un hélicoptère de l'ANP rate son décollage à l'aéroport d'In Amenas, et retombe quelques centaines de mètres plus loin. Moins d'un mois plus tôt, le 11 février, un avion de transport de type C-130 Hercules s'écrase sur Djebek Fertas, à Oum El Bouaghi, tuant les 77 passagers qui étaient à son bord!
Le dernier incident remonte à mars 2016: une autre catastrophe aérienne impliquant un hélicoptère de transport de troupes de type Mi-171 s'est écrasé lors d'une mission de reconnaissance près de Reggane, dans la région d'Adrar à 1.400 km au sud d'Alger tuant douze militaires et en blessant deux autres.
Défaut d'entretien et de maintenance, cause des pannes techniques à répétition"La multiplication d’incidents touchant le matériel d’aviation militaire pose avec insistance la question de la fiabilité, de la maintenance et de l’âge des appareils militaires algériens", indique notre confrère, notant que "la plupart des appareils volants de l’armée algérienne sont de fabrication russe, ce qui crée une dépendance en matière de rééquipement et de réparation".
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Rien que cela? "Les généraux algériens ont touché d'importantes commissions sur les contrats d'armement réalisés", pointent les observateurs et pas vraiment à tort quand on sait que la plupart d'entre ces haut galonnés, pour ne pas généraliser, investissent dans les affaires. Il n'y a qu'à consulter l'article "la mafia des généraux algériens", disponible sur le site "les tyrans de ce monde", pour se rendre compte que la majorité de ces généraux détiennent, au-delà des affaires, des comptes bancaires bien garnis dans les "paradis fiscaux" européens, pour ne citer que ces derniers! Quand l'attrait de juteuses commissions intervient dans l'achat d'armes, le sujet crucial du devenir de ces armes et de leur maintenance devient secondaire. Les hauts galonnés algériens semblent vraisemblablement plus pressés de toucher leurs commissions que de l'état des équipements.
Faut-il préciser que l'armée algérienne détient le 20e plus gros budget au monde, estimé en 2016 à 10,57 milliards de dollars? Une fièvre acheteuse qui n'aurait d'égale que la boulimie de généraux qui n'ont pourtant jamais fait une guerre, ni participé à une opération de maintien de la paix à travers le monde.
Ces généraux ont parié sur le maintien de la tension avec le Maroc pour justifier des dépenses sans aucune portée géostratégique, le matériel stocké depuis la levée de l'embargo international sur l'Algérie n'ayant réellement servi à rien. A part grossir les portefeuilles des hauts galonnés et de leurs familles au détriment du peuple algérien frère.