Cinq hommes mis en cause, originaires respectivement de Syrie, d'Algérie et du Maroc, ont été placés en détention provisoire, selon la police.
Un Syrien de 24 ans, un Marocain de 18 ans et un Algérien de 16 ans sont aussi suspectés d'avoir participé à cet incendie, selon un communiqué de la police de Düsseldorf, qui a précisé que la plupart d'entre eux vivaient dans ce foyer sous une fausse identité et que certains étaient déjà connus de la police pour des vols.
"Au vu des éléments dont nous disposons actuellement, l'insatisfaction chez certains réfugiés, y compris en liaison avec le Ramadan, a dégénéré", a expliqué la mairie de cette métropole de l'ouest de l'Allemagne, dans un communiqué.
Le hall de 6.000 m2 qui accueillait 282 jeunes hommes, habituellement utilisé pour la tenue de salons professionnels, a été entièrement détruit par les flammes et 28 personnes ont été légèrement intoxiquées par les fumées. Les réfugiés privés de logement ont été répartis dans d'autres foyers de Düsseldorf.
"Il y avait un groupe (de migrants) qui souhaitait observer strictement le jeûne et un autre qui voulait que l'on en reste aux horaires et aux quantités habituelles, il y a eu à ce propos à plusieurs reprises des disputes et des altercations avec les agents de la Croix rouge allemande", a expliqué de son côté Ralf Herrenbrück, porte-parole du parquet de Düsseldorf, à la chaîne de télévision publique régionale WDR.
"C'est allé suffisamment loin pour que, dans un cas, des menaces soient proférées" et "cette menace a visiblement été mise à exécution", a-t-il ajouté.
Souhaitant que les repas continuent à être servis normalement, l'un d'eux aurait aspergé son matelas d'un liquide inflammable.
L'Allemagne a accueilli en 2015 le chiffre record de plus d'un million de réfugiés fuyant notamment la guerre civile en Syrie. Le flux a nettement reculé en 2016.