Thomas de Maizière a, après une réunion avec ses homologues conservateurs des Länder d'Allemagne, relevé que "la burqa n'est pas compatible avec notre pays ouvert sur le monde (...) et la question est comment nous allons régler juridiquement cette question".
"Nous sommes d'accord pour rejeter la burqa, nous sommes d'accord que nous voulons légalement introduire le principe de montrer son visage là où c'est nécessaire pour notre société: au volant, lors de procédures administratives, au service de l'état civil, dans les écoles et les universités, dans le service public, devant les tribunaux", a-t-il dit à l'antenne de la chaîne télévisée ZDF.
Il n'a cependant pas donné de calendrier pour introduire cette interdiction, alors que cette idée, soutenue largement dans les rangs conservateurs, n'a pas l'adhésion des sociaux-démocrates du SPD, alliés au sein du gouvernement à la CDU d'Angela Merkel et M. de Maizière.
"On va avancer étape par étape, mais je pense que beaucoup de choses peuvent être approuvées", a-t-il dit, après avoir exclu la semaine dernière une interdiction générale du voile intégral qui serait, selon lui, inconstitutionnelle.
Le ministre doit, au cours d'une conférence de presse, présenter vendredi en fin de matinée une "déclaration de Berlin" sur la sécurité et l'intégration signée de tous les ministres de l'Intérieur conservateurs des Etats-régions allemands.
Après une série d'attaques en juillet dont certaines revendiquées par le groupe Etat islamique, M. De Maizière avait déjà annoncé une série de mesures le 11 août pour renforcer la sécurité dans le pays, notamment la déchéance de nationalité pour les combattants jihadistes binationaux à l'étranger, des renforcements des moyens humains et techniques de la police et des services de renseignement.