Les "quatre meurtres", sans lien apparent entre eux, se sont produits "dans le nord, l'est et le sud de Londres", a déclaré la police londonienne dans un communiqué.
Les victimes sont des hommes âgés de 17, 18 et 20 ans. Un cinquième homme d'une vingtaine d'années, également victime d'une de ces attaques, a été hospitalisé dans un état critique, a ajouté Scotland Yard, indiquant avoir interpellé cinq hommes dans le cadre d'une des enquêtes criminelles.
La première agression mortelle a eu lieu dimanche vers 11H30 (11H30 GMT) dans une zone résidentielle, les trois autres entre 19H35 et 02h35 dans différents quartiers plus ou moins fréquentés de la ville, mais à l'écart du gros des festivités du Nouvel An. Celles-ci ont rassemblé, entre autres, plus de 100.000 personnes sur les rives de la Tamise pour un feu d'artifice.
Bien que la capitale britannique ait été la cible de quatre attentats en 2017, Scotland Yard avait indiqué avoir mobilisé moins de policiers que l'an dernier.
Ces meurtres à l'arme blanche surviennent alors que la ville tente de lutter contre la recrudescence de ce type d'attaques. Entre avril 2016 et mars 2017, la police a dénombré près de 12.100 agressions au couteau à Londres, qui ont fait plus de 4.400 blessés. Des statistiques au plus haut depuis cinq ans.
Entre le début de 2017 et le 22 décembre, ces attaques ont fait 77 morts, a ajouté lundi Scotland Yard.
Dans la plupart des cas, les agressions ne sont pas liées à la criminalité organisée, mais à des individus isolés, qui portent une arme pour se sentir en sécurité ou se donner une allure.
Le phénomène touche particulièrement les mineurs, de plus en plus nombreux à porter un couteau.
Face à ce fléau, le maire de Londres Sadiq Khan a lancé sur les réseaux sociaux une campagne de sensibilisation à destination des jeunes, baptisée "Londres a besoin de vous en vie: ne portez pas de couteau".