Sumartini et Warnah, deux Indonésiennes, sont rentrées à Jakarta ce mercredi après avoir obtenu un allègement de leur peine, a indiqué le ministère indonésien des Affaires étrangères.
Cette libération est l’aboutissement de 10 ans de négociations diplomatiques entre l’Indonésie et l’Arabie saoudite.
"Après de difficiles négociations, l'ambassade est parvenue à convaincre le gouvernement saoudien de laisser ces femmes rejoindre leur patrie", a indiqué l'ambassadeur indonésien dans le royaume, Agus Maftuh Abegebriel.
Les défenseurs indonésiens des droits de l'homme réclamaient depuis des années la libération de ces deux femmes. En 2017, ils avaient organisé une série de manifestations lors de la visite en Indonésie du roi Salmane d'Arabie Saoudite.
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Les faits remontent à 2009, les deux domestiques avaient alors été accusées de sorcellerie par leur employeur.
Les médias indonésiens avaient rapporté à cette époque que Sumartini a été accusée d’avoir usé de «magie noire» pour faire disparaître le fils de son employeur, qui était âgé de 17 ans, mais qui avait été retrouvé par la suite.
Quant à Warnah, elle aavait été accusée d’avoir jeté un sort à la première épouse de son employeur, et a été reconnue responsable de l'avoir rendue malade.
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L’Arabie Saoudite est un des pays où la peine de mort est encore effective, la justice saoudienne a, de fait, de nouveau procédé hier, mardi 23 avril, à la mise à mort de 37 de ses citoyens, condamnés pour "terrorisme".
Cette année, le pays comptabilise un total de plus de 100 exécutions, selon l'agence de presse officielle saoudienne.
Ce n’est pas la première fois que des ressortissants indonésiens sont confrontés à la justice saoudienne.
En effet, l’Arabie Saoudite a déjà exécuté par le passé deux Indonésiennes, sans que Riyad n’ait informé les familles ou les services consulaires indonésiens.
En représailles, en 2015, l’Indonésie avait interdit le recrutement de domestiques indonésiennes dans 21 pays du Moyen-Orient.