Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, aborde dimanche en très mauvaise posture un débat télévisé pourtant crucial contre sa rivale démocrate Hillary Clinton, au terme d'un week-end catastrophique pour lui.
Suite à la révélation vendredi de ses propos tellement machistes et vulgaires tenus en 2005, le candidat a vu fondre ses soutiens ces dernières 48 heures, y compris parmi les ténors républicains.
Les médias ont aussi ressorti une interview de 2002 où il affirme quitter les femmes quand elles ne sont plus de la première jeunesse. "Que faut-il faire quand elles ont 35 ans? Il est temps de prendre la porte!", plaisante le milliardaire.
Des déclarations embarrassantes au moment même où le trublion républicain, familier des outrances, a un besoin criant de rallier une partie de l'électorat féminin et modéré.
Les élus quittent le navire Trump
Dans son propre parti, des grands noms ont annoncé samedi qu'ils ne voteraient plus pour lui. Parmi eux figurent John McCain et Mitt Romney, deux anciens candidats à la Maison Blanche, Arnold Schwarzenegger, ancien acteur et ex-gouverneur de Californie, ou encore l'ancienne secrétaire d'Etat Condoleezza Rice.
Le président républicain de la Chambre des représentants Paul Ryan s'est, lui, dit "écoeuré" par les propos de Trump. Même son colistier, Mike Pence, a pris ses distances.
"Je ne peux pas défendre" les déclarations du candidat investi par le parti, a affirmé Pence, en saluant toutefois le fait que Trump ait présenté des excuses.
Melania Trump, l'épouse du milliardaire, a elle demandé aux Américains d'excuser son mari pour ses propos qui, selon elle, ne représentent pas qui est réellement Donald Trump.
Il risque désormais au contraire de s'aliéner ces voix cruciales, à moins d'un mois du scrutin du 8 novembre.