Situé sous une couche de glace martienne, le lac fait environ 20 km de largeur et laisse envisager la présence de davantage d'eau, voire de vie, sur la planète rouge, selon un article publié dans la revue américaine Science.
"C'est un résultat stupéfiant qui laisse penser que la présence d'eau sur Mars n'est pas seulement un ruissellement temporaire révélé par de précédentes découvertes, mais une masse d'eau permanente qui crée les conditions pour de la vie sur une période de temps prolongée", a commenté Alan Duffy, professeur associé à l'université de Swinburne (Australie), qui n'a pas participé à l'étude.
La planète Mars est désormais froide, désertique et aride, mais était auparavant chaude et humide, et abritait une grande quantité d'eau liquide et de lacs il y a au moins 3,6 milliards d'années. Les scientifiques cherchent à trouver des traces contemporaines d'eau liquide, de telles découvertes étant essentielles pour percer le mystère d'une éventuelle forme de vie sur Mars dans un passé lointain, voire même de sa persistance jusqu'à nos jours.
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Etre en mesure d'accéder à des sources d'eau pourrait également aider les humains à survivre lors de futures missions d'exploration de la planète rouge, voisine de la Terre. L'eau du lac qui vient d'être découvert pourrait cependant ne pas être potable. Elle se trouve par ailleurs à 1,5 km de profondeur sous la surface, dans un environnement rude et glacial.
La présence d'une éventuelle forme de vie microbienne au sein du lac est sujette à débat. Certains experts se montrent sceptiques sur ce point, estimant que le lac est trop froid et saumâtre, et contient une forte dose de sels et de minéraux martiens dissous. La température est probablement en dessous du point de congélation de l'eau pure, mais le lac peut rester à l'état liquide en raison de la présence de magnésium, de calcium et de sodium.
"C'est une découverte d'une portée extraordinaire, susceptible de renforcer les hypothèses quant à la présence d'organismes vivants sur la planète rouge", estime Fred Watson, de l'Observatoire astronomique australien, non impliqué dans l'étude. "Il faut néanmoins rester prudent car la concentration de sels nécessaire au maintien de l'eau à l'état liquide pourrait être fatale à toute vie microbienne similaire à celle de la Terre", a-t-il ajouté.