Le précédent bilan fourni par le gouverneur de cette ville proche des frontières avec la Syrie, Ali Yerlikaya, faisait état de 30 tués et 94 blessés. L'attaque qui a visé une célébration de mariage en plein air, une pratique courante en été dans cette région du pays, n'a pas encore été revendiquée.
Le président Recep Tayyip Erdogan a accusé, dans un communiqué, le groupe extrémiste de "l'Etat islamique" (EI) d'être "l'auteur probable" de cette attaque.
"Ceux qui ne peuvent pas surmonter la Turquie et essayent de provoquer les gens en abusant de sensibilité ethnique et sectaire, ne prévaudront pas", a-t-il indiqué, affirmant qu'il n'y a "aucune différence" entre Fethullah Gülen, accusé d'être le cerveau du coup d'Etat avorté du 15 juillet, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a intensifié ses attaques contre les forces de sécurité, et l'EI.
Le Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde), troisième formation politique représentée au Parlement, a annoncé, dans un communiqué, qu'il s'agissait du mariage d'un de ses membres.
En octobre dernier, plus d'une centaine de sympathisants du HDP ont été tués lors d'un rassemblement proche de la gare centrale d'Ankara dans l'attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Turquie, commis par deux kamikazes de l'EI.
En juin dernier, trois autres kamikazes soupçonnés d'appartenir à l'EI ont tué 44 personnes, dont 19 étrangers, dans l'aéroport Ataturk de la mégapole d'Istanbul, théâtre de plusieurs attentats depuis le début de l'année.
Un premier attentat à Sultanahmet, cœur historique et touristique de la mégapole, avait fait, en janvier dernier, onze tués parmi un groupe de touristes allemands. Et le deuxième, deux mois plus tard en mars, a été commis dans l'avenue Istiklal, artère commerçante donnant sur la place emblématique de Taksim sur le côté européen d'Istanbul, faisant quatre tués dont le kamikaze.
Le 7 juin, onze personnes ont été tuées ,dont sept policiers, dans un attentat à la voiture piégée ayant visé un véhicule de police à Istanbul.
Plusieurs autres attentats-suicides attribués à la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et à l'EI ont été commis, depuis octobre dernier, dans la capitale Ankara et d'autres villes de Turquie.