Parmi les huit personnes décédées figurent cinq Argentins et une Belge, ont indiqué Buenos Aires et Bruxelles.
Le maire de New York, Bill de Blasio, a qualifié cette attaque, survenue le jour de la fête d'Halloween, d'"acte lâche de terrorisme", sans parler de jihadisme.
Le président américain Donald Trump a évoqué sans attendre l'organisation État islamique (EI) et a ordonné un renforcement du contrôle des étrangers souhaitant entrer aux États-Unis.
"Être politiquement correct, c'est bien mais pas pour ça", a tweeté le président.
"Nous ne devons pas permettre à l'EI de revenir ou d'entrer dans notre pays après les avoirs vaincus au Moyen-Orient et ailleurs. Assez!", a déclaré M. Trump sur Twitter.
Plusieurs médias ont indiqué que le chauffeur de la camionnette, un Ouzbek arrivé aux Etats-Unis en 2010, avait crié "Allah Akhbar" ("Dieu est grand") en sortant de son véhicule.
Si la piste jihadiste était avérée, ce serait la première fois que Donald Trump est confronté à un attentat de ce genre d'une telle gravité depuis son arrivée à la Maison-Blanche.
"C'est une journée très difficile pour New York", a déclaré M. de Blasio sur les lieux de l'attaque, au sud-ouest de Manhattan, non loin du mémorial érigé en mémoire des victimes du 11-Septembre.
Le maire démocrate, qui joue sa réélection dimanche, a demandé aux New-Yorkais d'être particulièrement vigilants et de signaler toute anomalie.
"Nous savons depuis septembre 2001 que nous sommes une cible" mais "nous allons vivre nos vies et n'allons pas laisser le terrorisme l'emporter", a déclaré Andrew Cuomo, gouverneur démocrate de l'État de New York.
Il a annoncé des mesures de police renforcées dans la très touristique capitale financière américaine. La police a appelé toute personne détenant photos ou vidéos de l'attaque à les lui transmettre.
Le One World Trade Center, gratte-ciel érigé sur le site des tours jumelles détruites le 11 septembre 2001, devait être illuminé toute la nuit en rouge-blanc-bleu, en honneur de "la liberté et de la démocratie." Et sur les réseaux sociaux, beaucoup se promettaient de ne pas céder face au terrorisme sous le mot-clef #NYCstrong (New York fort).
Les pompiers ont fait état de 11 blessés hospitalisés, dans un état "sérieux" mais pas critique. Trois Belges figurent parmi les blessés, a indiqué Bruxelles.
Les cinq Argentins qui ont été tués étaient originaires de la ville de Rosario et "formaient un groupe d'amis qui fêtaient le 30e anniversaire de la fin de leurs études à l'École polytechnique de cette ville", a indiqué à Buenos Aires le ministère des Affaires étrangères.
Un autre Argentin qui faisait partie du groupe a été blessé lors de l'attentat.
Le président argentin Maurico Macri s'est déclaré "profondément affecté". "Nous renouvelons notre appel à la paix, afin d'en finir avec ces horreurs", a-t-il dit.
La Belge tuée, originaire de Roulers, dans les Flandres, visitait New York en compagnie de sa sœur et de sa mère, a indiqué le chef de la diplomatie belge Didier Reynders.
L'identité du suspect n'a pas été diffusée par les autorités. La police a simplement indiqué qu'il avait 29 ans et qu'elle ne recherchait pas d'autre suspect.
Selon plusieurs médias américains, il s'agirait de Sayfullo Saipov, un Ouzbek habitant dans le New Jersey, où la camionnette avait été louée. Il disposait d'un titre de séjour permanent, la "carte verte", et travaillait comme chauffeur pour Uber, selon le New York Times, qui précise qu'il avait déjà "été sous le radar" de la police.
La police a indiqué qu'il avait été touché par balle au ventre et hospitalisé. Selon plusieurs médias, il aurait été opéré dans la soirée et son pronostic vital ne serait pas engagé.
Plusieurs dirigeants européens, à commencer par le Français Emmanuel Macron et la Britannique Theresa May, ont manifesté leur solidarité.
L'attaque a eu lieu juste après 15H00 locales (19H00 GMT) le long de la rivière Hudson, où se pressaient de nombreux cyclistes et passants, par une belle journée ensoleillée, en cette période de la Toussaint où New York accueille toujours beaucoup de touristes.
Beaucoup étaient déjà déguisés pour fêter Halloween et participer au grand défilé costumé qui se tient chaque année à Greenwich Village. Défilé qui a eu lieu plus tard comme prévu, mais avec des mesures de sécurité renforcées.
La camionnette a foncé sur la piste cyclable et le couloir de promenade qui longent la rivière Hudson, vers le sud, sur près d'un kilomètre, renversant cyclistes et passants, avant de percuter un autobus de ramassage scolaire et d'être obligée de s'arrêter, a indiqué le chef de la police, James O'Neill.
Le chauffeur est alors sorti de son véhicule, armé d'un fusil à air comprimé et d'un fusil de paintball. Les policiers ont tiré sur lui et l'ont appréhendé.
New York a connu plusieurs alertes terroristes depuis 2001, mais aucune n'avait fait de mort.