Youssef E.A., le huitième suspect placé en détention depuis les attentats à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem et dans la station de métro Maelbeek, était employé par une société de restauration aérienne et avait un accès direct aux avions, selon ces médias.
Interrogé par l'AFP, le parquet fédéral belge n'a pas été en mesure de confirmer ces informations révélées par le quotidien flamand Het Nieuwsblad et des publications du groupe francophone Sudpresse et confirmées par des sources judiciaires, selon l'agence de presse Belga.
Ce n'est pas la première fois que des médias belges se font l'écho de jeunes radicalisés ayant été embauchés à l'aéroport de Zaventem.
Youssef E.A., né le 4 août 1985 et de nationalité belge, a été "privé de liberté et placé sous mandat d'arrêt (inculpé) par le magistrat instructeur du chef de participation aux activités d'un groupe terroriste, assassinats dans un contexte terroriste et tentatives d'assassinats dans un contexte terroriste, comme auteur, coauteur ou complice", avait annoncé le parquet fédéral, vendredi.
Il est lié à deux autres suspects impliqués dans les attaques du 22 mars, Khalid El Bakraoui, le kamikaze du métro, et Ali E.H.A (Ali El Haddad Asufi, selon la presse), qui auraient loué l'appartement bruxellois ayant servi à préparer l'attentat à la station Maelbeek, ont écrit le Het Nieuwsblad et Sudpresse.
Les enquêteurs ont saisi l'ordinateur de Youssef E.A et y ont découvert des messages provenant d'une clé USB de Khalid El Bakraoui, mentionnant des vols vers les Etats-Unis, la Russie et Israël, ont-ils précisé.
L'ordinateur aurait également contenu un message datant d'octobre 2015 annonçant qu'"un de nos frères passera à l'action le 22 mars 2016".
L'un des principaux membres de la mouvance jihadiste belge, Mohamed Abrini, inculpé pour les attaques du 13 novembre à Paris et qui a reconnu être le "troisième homme" de l'attentat à l'aéroport de Bruxelles, avait quant à lui avoué aux enquêteurs belges que les commandos du 22 mars avaient pour objectif initial de frapper la France.
Traqués par les enquêteurs, ils auraient décidé de commettre leurs attaques plutôt à Bruxelles.
Les attentats de Paris (130 morts) et de Bruxelles (32 morts) ont été revendiqués par Daech.