Moins de 24h après le massacre, le cauchemar auquel la France a fait face dans la nuit du vendredi 13 commence à livrer ses secrets. Au lendemain de la tragédie, des perquisitions ont eu lieu dans le quartier Molenbeek de Bruxelles, là où auraient été immatriculés un ou plusieurs véhicules utilisés par les terroristes. Cinq personnes au total ont été arrêtées en Belgique. Ces interpellations ont été effectuées en ligne avec l'identification d'une plaque numérologique belge devant le Bataclan.
Selon un bilan encore provisoire, au moins deux Tunisiennes et un Algérien ont été tués lors de cette série d'attentats dans la capitale française. Les deux victimes, originaires de Menzel Bourguiba près de Bizerte, sont des soeurs, âgées de 34 et 35 ans, qui vivaient dans la région du Creusot. Elles fêtaient l'anniversaire d'une amie à Paris au moment des assauts terroristes. Kheirddine Sahbi, dit Didine est la troisième victime identifiée. Ce jeune violoniste Algérien est arrivé en France pour étudier l'art à La Sorbonne.
Un Espagnol de 29 ans, Alberto Gonzalez Garrido, figure également parmi les victimes des attaques. Le milieu de terrain Français, Lassana Diarra était loin de s'imaginer qu'il allait perdre un membre de sa famille. Asta Diakite, sa cousine, est décédée pendant qu'il disputait le match France-Allemagne.
L'identification des kamikazes se précise tout doucement. Un des terroristes du Bataclan est né le 21 novembre 1985 à Courcouronnes. Il est connu pour des délits de droit commun, il a été condamné huit fois entre 2004 et 2010, sans jamais être incarcéré. Il a fait l'objet en 2010 d'une "Fiche S" pour radicalisation. Le passeport syrien près du kamikaze qui s'est fait exploser à 21h20 fait référence à un individu né en 1990, inconnu des services français.
