Le conseil exécutif de 58 membres de l'Unesco a pris la décision de "recommander" la candidature d'Audrey Azoulay à la conférence générale de l'agence de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture, qui devrait la confirmer formellement lors de sa 41e session, du 9 au 24 novembre 2021 à Paris.
Audrey Azoulay a rallié 55 des 57 présents, les deux autres s'abstenant, lors d'un vote qualifié "d'historique" par une source de l'Unesco, pour l'ampleur des votes favorables à la directrice générale sortante et l'absence de toute opposition.
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Audrey Azoulay avait été élue en novembre 2017 pour un premier mandat, après avoir été notamment ministre de la Culture dans le gouvernement du président socialiste François Hollande. Il est de tradition que les directeurs généraux fassent plusieurs mandats. De fait, sa réélection semblait assurée depuis mars dernier, car aucun autre candidat ne s'était présenté avant la date limite de dépôt des candidatures.
Les soutiens venus de tous les horizons mardi - Europe, Afrique, Chine, mais aussi Egypte, Russie et Turquie notamment, selon la source Unesco - semblent consacrer la stratégie de dépolitisation de l'institution voulue par Audrey Azoulay dès son élection, il y a quatre ans, à la tête de cette enceinte alors minée par les divisions.
Audrey Azoulay a pris ses fonctions dans un contexte détérioré, notamment en raison du départ des Etats-Unis et d'Israël, concomitants avec son élection, qui accusaient l'institution de parti-pris propalestinien, sur fond de remise en cause frontale du multilatéralisme par l'administration Trump.
Les tensions sur les sujets relatifs au Proche-Orient qui ont provoqué le départ des Etats-Unis et d'Israël ayant disparu, l'entourage de la directrice générale estime envisageable le retour de ces deux pays au sein de l'Unesco à moyen terme.
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"L'unité manifestée aujourd'hui va dans le bon sens; c'est bien pour le multilatéralisme et on continue d'avoir des perspectives de retour pour les Etats-Unis et Israël", a-t-on indiqué de même source.
L'Unesco, ces dernières années, a par ailleurs participé à plusieurs projets emblématiques, comme la reconstruction de Mossoul, l'aide au patrimoine du Liban après l'explosion du port de Beyrouth et des actions en faveur de l'éducation pendant la pandémie.
Audrey Azoulay, deuxième femme à la tête de l'Unesco, est la seule Française à diriger une grande organisation des Nations Unies.