Le Marocain et l'Algérien, dont les noms n'ont pas été divulgués, avaient été arrêtés le 18 décembre dans un foyer de réfugiés de Salzbourg, près de la frontière allemande, en raison de soupçons de lien avec l'EI.
Les deux hommes sont accusés d'être les complices présumés de deux hommes soupçonnés d'avoir voulu participer aux attentats du 13 novembre à Paris.
Ils sont désormais formellement mis en accusation pour "participation à une organisation terroriste, l'EI", a précisé le parquet de Salzbourg jeudi dans un communiqué.Il leur est reproché d'avoir aidé "tant logistiquement que par la fourniture d'informations et l'établissement de contacts" Adel Haddadi, un Algérien de 29 ans, et Mohamad Usman, un Pakistanais de 35 ans, arrêtés huit jours plus tôt dans le même foyer.
Extradés en France fin juillet, Haddadi et Usman avaient débarqué sur l'île grecque de Leros le 3 octobre en se mêlant au flux des réfugiés syriens, en même temps que deux Irakiens non identifiés qui se sont fait exploser près du Stade de France le 13 novembre.Ils sont tous deux soupçonnés d'avoir voulu participer aux attentats de Paris (130 morts) mais d'en avoir été empêchés en raison d'une mise en détention de quelques semaines en Grèce car ils voyageaient avec de faux passeports.
Un cinquième homme, le Marocain Abid Tabaouni, arrêté en Belgique en juillet et soupçonné d'être lié à Haddadi et Usman avec qui il aurait également partagé un dortoir dans le foyer de réfugiés de Salzbourg, a été extradé vers l'Autriche fin août.