Le ministre belge de l'Intérieur, le nationaliste flamand Jan Jambon, affirme que la politique d'intégration des étrangers en Belgique a échoué, y voyant pour preuve le fait qu'"une partie significative de la communauté musulmane a dansé à l'occasion des attentats", dans un entretien samedi 16 avril avec le quotidien flamand De Standaard.
Cette figure de proue de la Nouvelle alliance flamande (N-VA), parti qui est un pilier de la coalition de droite au pouvoir depuis octobre 2014, ne précise pas à quels attentats il fait allusion, ceux de Paris en 2015 ou ceux de Bruxelles le 22 mars.
Et Jans Jambon d'enchaîner: "ils ont jeté des pierres et des bouteilles en direction de la police et de la presse au moment de l'arrestation de Salah Abdeslam. C'est ça le vrai problème".
"Appeler un chat un chat"
"Les terroristes, on peut les arrêter, les écarter de la société. Mais ils ne sont qu'une pustule. En dessous se trouve un cancer beaucoup plus difficile à traiter. Nous pouvons le faire, mais pas du jour au lendemain", assure encore le ministre, qui revendique de dépasser "la pensée politiquement correcte" et d'"appeler un chat un chat".
Il explique aussi que le "danger" lié à la radicalisation de jeunes issus des troisième et quatrième générations de l'immigration a désormais "trop profondément pris racine" dans certains quartiers, car la Belgique "a ignoré pendant des années les signaux de détresse".
Après les attentats du 13 novembre, Jan Jambon avait créé la polémique en promettant de "nettoyer Molenbeek", quand il était apparu que plusieurs membres des commandos ayant frappé Paris étaient issus de cette commune qui a désormais la réputation d'être un des principaux foyers du jihadisme en Europe.