Ce que le député algérien, membre du Comité central du parti au pouvoir, le Front de libération nationale (FLN), a dit dans sa page Facebook, dépasse l’entendement. Baha Eddine Tliba a imploré le président en exercice, et dont les apparitions sont rarissimes à cause de son état grabataire, à se présenter pour un cinquième mandat.
Jusque-là, rien d’anormal. On pourrait estimer que le député en question, bénéficiant de ses accointances avec les proches du clan Bouteflika, tient au statu quo. Même si l'Algérie est en plein marasme, confirmé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia lui-même, qui vient d'avouer que le pays traverse une crise financière aiguë. Mais de là à comparer un cinquième mandat pour Abdelaziz Bouteflika au cinquième pilier de l’Islam, il n’y a qu’un pas que ce député a osé franchir allègrement et sans vergogne.
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«Jamais quatre sans cinq. C’est le dicton populaire qui donne son importance au cinquième (mandat) comme étant le pilier le plus important de l’islam. Et ce n’est pas étonnant que le 5e constitue l’espoir pour le pays de réaliser plus de paix, de stabilité et développement, aujourd’hui et demain», a écrit l’honorable député sur sa page Facebook.
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Bien sûr, de tels propos ne sont pas passés inaperçus. Nombreux sont les citoyens algériens qui ont eu les mots qu’il faut à l’adresse de Baha Eddine Tliba, traité de tous les maux et de tous les noms d'oiseaux.
Reste à savoir ce que pensent les oulémas de ce double blasphème proféré par ce député. Surtout quand on sait que le 5e pilier de l’islam est le pèlerinage et il n’est obligatoire que pour ceux qui sont aptes physiquement et financièrement. Autrement dit, il n’est pas le pilier le plus important. Mais, on le sait, le ridicule ne tue pas. Enfin pas encore.