De nouvelles tempêtes ont fait au moins deux morts, ont indiqué les services d'urgence de l'Etat d'Espirito Santo, qui borde l'Etat de Rio de Janeiro, où se trouve Petropolis.
Une personne est morte écrasée par l'effondrement d'un mur dans la ville d'Alegre et une autre a été emportée par les eaux en essayant de récupérer une voiture dans la ville de Nova Venecia, ont informé les autorités.
Secouristes en tenue orange et habitants à la recherche de leurs proches portés disparus continuent de creuser les amoncèlements de boue et de débris dans cette ville de 300.000 habitants du sud-est du pays, que le président brésilien Jair Bolsonaro a décrit comme «un théâtre de guerre».
Le nombre de disparus a baissé à mesure que des corps supplémentaires étaient identifiés et que des familles retrouvaient des proches en vie, selon la police, mais le bilan final, qui ne cesse de grimper, reste incertain.
Mais les autorités ont déclaré qu'il était désormais peu probable que des survivants soient extraits des décombres.
Jusqu'ici 124 corps ont été identifiés, dont ceux de 28 enfants.
Et plus 1.200 personnes ont été obligées d'évacuer leur domicile.
Le pape François a adressé hier, dimanche 20 février 2022, ses condoléances à l'issue de sa prière de l'Angélus, sur la place Saint-Pierre, au Vatican.
«J'exprime ma proximité à ceux touchés ces derniers jours par des catastrophes naturelles», a-t-il déclaré, citant Petropolis «dévastée» et Madagascar, récemment touchée par des cyclones meurtriers.
«Seigneur, accueille les morts dans la paix, réconforte les membres de leur famille et soutient ceux qui offrent leur aide», a-t-il ajouté.
Le violent orage qui a touché mardi dernier Petropolis, située à 60 km au nord de Rio de Janeiro, est la dernière en date d'une série meurtrière de précipitations ayant frappé le Brésil, que les experts estiment aggravées par le changement climatique.
Au cours des trois derniers mois, plus de 200 personnes ont péri dans des pluies torrentielles, principalement dans les Etats de Sao Paulo (sud-est) et Bahia (nord-est), ainsi qu'à Petropolis.
Mardi, des pluies diluviennes ont transformé les rues de cette ville touristique en torrents de boue et provoqué des glissements de terrain. Petropolis, ancienne résidence d'été de la cour impériale du Brésil au XIXe siècle, a reçu davantage de pluie que la moyenne de tout un mois de février.
La municipalité a déjà retrouvé plus de 300 véhicules emportés par les eaux, «éparpillés à travers la ville, bloquant les rues et trottoirs ou projetés dans les cours d’eau», a fait savoir le cabinet du maire.