Ce "testament" a été retrouvé sur un ordinateur, abandonné dans une poubelle de la rue de la commune bruxelloise de Schaerbeek où la police a mené une série de perquisitions mardi, découvrant "15 kilos d'explosif de type TATP, 150 litres d'acétone, 30 litres d'eau oxygénée, des détonateurs, une valise remplie de clous et de vis", a précisé le procureur, Frédéric Van Leeuw, au cours d'une conférence de presse.
Par ailleurs, "du matériel destiné à confectionner des engins explosifs (bacs en plastique, ustensiles divers, ventilateurs)" a été retrouvé dans cet appartement, que la police a pu perquisitionner grâce au témoignage d'un chauffeur de taxi qui avait reconnu les trois suspects sur une photo diffusée par les autorités mardi après-midi, selon le procureur.
Ce chauffeur de taxi a raconté qu'il avait conduit tôt mardi matin à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem les trois assaillants, dont l'un est toujours en fuite après avoir abandonné dans le hall de départs de l'aéroport un sac qui contenait "la charge explosive la plus importante", mais qui n'a pas explosé, a précisé le procureur.
Le "testament" d'Ibrahim El Bakraoui, visiblement confus, ne semble comporter aucune référence à l'organisation jihadiste Etat islamique qui a revendiqué les attentats, qui ont fait 31 morts et quelque 270 blessés mardi à Bruxelles.
"Il déclare, je cite, «être dans la précipitation», «ne plus savoir quoi faire», «être recherché de partout», «ne plus être en sécurité»", a détaillé M. Van Leeuw.
Le "testament" stipule aussi que "«s'ils s'éternisent, ils risquent de terminer à côté de lui dans une cellule»", a ajouté le procureur, ce qui semble faire référence au suspect-clé des attentats de Paris, Salah Abdeslam, capturé vendredi à Molenbeek après plus de quatre mois de cavale et incarcéré dans l'unité de haute sécurité à la prison de Bruges.