Au moment où des millions d’Algériens occupent les rues, en ce 1er novembre, pour revendiquer «une nouvelle indépendance» (à l’égard du régime militaire: Ndlr), après avoir cassé le joug du colonialisme français il y a maintenant 57 ans, la France se manifeste, via son Ministère des Affaires étrangères, pour émettre son «souhait de voir les Algériens trouver les chemins de la transition démocratique». «Le seul souhait de la France aujourd’hui, c’est que les Algériens trouvent ensemble les chemins d’une transition démocratique», a en effet affirmé Jean-Yves le Drian, dans «un messages de voeux et de félicitations à l’Algérie».
Vous avez bien lu: «souhait que les Algériens trouvent ensemble les chemins de la transition démocratique». Voici ce que cela donne en termes clairs et précis: la transition du régime militaire actuellement en place à un État civil réellement démocratique et populaire n'a toujours pas eu lieu.
Il n'en demeure pas moins que cette aspiration légitime est à la portée d'une révolution, celle que mène pacifiquement et audacieusement le peuple algérien frère depuis le 22 février 2019, pour chasser tous les résidus du régime vert-kaki, aux manettes depuis l'Indépendance de l'Algérie, en 1962.
À cet égard, Jean-Yves le Drian a manifestement affiché son «admiration» pour «l’esprit de responsabilité, de civisme et de dignité qui prévaut au sein du peuple algérien depuis le début des manifestations».
«Nous sommes confiants que cet esprit continuera de s’exprimer pacifiquement, sans entrave, par la voie du dialogue démocratique et dans le respect des libertés d’expression, de la presse et de manifestation», a-t-il encore exhorté.
De quoi indisposer fâcheusement le très épidermique Général Ubu, Ahmed Gaïd Salah, qui joue la montre pour imposer (son) élection présidentielle annoncée pour le 12 décembre prochain, envers et contre la volonté de son peuple.