La Chine a annoncé la naissance au sein de l’armée d’une nouvelle force de cyberdéfense, baptisée «Force de soutien à l’information» («Information Support Force» selon son intitulé officiel en anglais), une «branche stratégique» des forces armées, a indiqué vendredi soir Wu Qian, un porte-parole du ministère chinois de la Défense.
Fruit d’une restructuration des forces de cyberdéfense, la création de cette entité est une «décision majeure» destinée à renforcer «la cause de l’édification d’une armée forte». Aucun détail sur les tâches précises de cette nouvelle branche de l’armée n’a été révélé, mais Wu Qian l’a présentée comme ayant «une grande responsabilité» dans «la capacité à combattre et à gagner les guerres modernes».
Le président chinois Xi Jinping a adressé ses «chaleureuses félicitations» lors d’une grande cérémonie vendredi à laquelle il a assisté à l’occasion de la création de cette force de cyberdéfense, a indiqué la télévision étatique CCTV.
Retard rattrapé
Pékin a progressivement rattrapé ces dernières décennies son retard sur les armées occidentales. Son budget en matière de défense augmente au diapason de son développement économique. Aujourd’hui deuxième armée mondiale en termes de dépenses, qui restent toutefois trois fois inférieures à celles des États-Unis, la Chine est devenue la principale force militaire en Asie.
Une émergence qui suscite la méfiance de Washington et l’inquiétude de plusieurs pays voisins. Car la Chine a plusieurs contentieux territoriaux, notamment avec le Japon pour le contrôle d’îles en mer de Chine orientale et avec les Philippines, avec qui elle se dispute des îlots et récifs en mer de Chine méridionale. Le géant asiatique revendique également l’île de Taïwan et entretient un différend frontalier avec l’Inde.