Un Chinois a appris ce mardi 9 août qu'il est mort depuis dix ans. Chen, un habitant de Canton (sud de la Chine) dont seul est rappporté le nom de famille, espérait obtenir un certificat de casier judiciaire vierge pour candidater à un emploi, relate la radio-télévision du Guangdong, média du gouvernement provincial. "La police m'a alors déclaré (...) que j'avais commis un crime d'enlèvement et que ma condamnation à mort avait déjà été exécutée. Et donc que, techniquement, j'étais déjà mort", a raconté l'infortuné quadragénaire, dans des propos rapportés par le média sur son compte officiel de Microblogs.
Chen ignorait jusqu'alors qu'il portait le même nom et s'était vu attribuer le même numéro de carte d'identité qu'un criminel exécuté en 2006. Le Cantonnais a assuré n'avoir jusqu'à présent rencontré aucune difficulté et avoir mené une vie "normale". Il avait même pu obtenir sans problème des permis pour se rendre à Hong Kong et Macao, des territoires chinois dotés d'une large autonomie et frontaliers de la province du Guangdong.
La police l'a finalement appelé la semaine dernière pour clarifier la situation avant de lui accorder, vendredi, le précieux certificat.
De telles erreurs d'identité sont rares mais pas inédites dans un pays où, en raison d'innombrables homonymes, les numéros de carte d'identité sont essentiels pour accéder aux moindres services administratifs, et même pour acheter des billets de train.
En 2009, la Chine comptait encore 1,71 million de personnes dont les numéros de carte d'identité étaient redondants. Ce nombre a été réduit actuellement à tout juste dix, à en croire le Fazhi Ribao, un quotidien juridique qui citait le mois dernier à ce sujet le ministère de la Justice. Mais ceci, sans expliquer pourquoi ces ultimes cas n'étaient pas résolus.