"A l'immense satisfaction d'avoir réussi, en décembre 2015, la conférence mondiale de Paris sur le climat succède aujourd'hui chez moi, comme chez beaucoup d'autres, une inquiétude", a-t-il écrit-il dans une tribune publiée mardi sur le site du journal "Le Monde", relevant que parmi les problèmes majeurs, figure la non ratification de l'accord de Paris sur le climat par les 5 premiers émetteurs mondiaux de CO2 (la Chine, les Etats-Unis, l'Union européenne, l'Inde et la Russie).
L'accord de Paris contre le réchauffement climatique engage les Etats signataires à limiter le réchauffement de la planète "bien en-deçà" de 2°C, par rapport au niveau préindustriel.
Aux termes dudit accord, au moins 55 pays représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement, doivent ratifier ce document pour qu'il entre en vigueur comme prévu à compter de 2020.
M. Fabius, actuellement président du Conseil constitutionnel, a déploré qu'à ce stade, "nous en sommes à moins de 2%", dénonçant "des discours incroyablement rétrogrades entendus récemment, par exemple, aux Etats-Unis ou aux Philippines".
Evoquant des informations scientifiques sur les changements climatiques, qui confirment notamment la fréquence et la gravité des sécheresses, la rapidité et l'étendue de la fonte des glaciers, et l’intensité des incendies et inondations, l'ancien président de la COP 21 a affirmé que seule "une action volontariste, mondiale, rapide et multiforme" peut encore éviter la tragédie.
Il a exhorté, à cet effet, les pays signataires de l'accord de Paris à "accélérer" les actions contre le réchauffement climatique.