"La production démarrera progressivement sur la base du volontariat" et montera en puissance jusqu'au 4 mai, lorsque l'ensemble des quelques 15.000 salariés retourneront au travail, a indiqué ce fleuron de l'industrie nationale dans un communiqué transmis à l'AFP.
Basé à Mioveni (sud), son unique site de production assurait à lui seul en 2018 2,7% du PIB roumain, avec un chiffre d'affaires de 5,4 milliards d'euros.
Il avait été totalement mis à l'arrêt le 19 mars, lorsque les autorités ont décidé d'un confinement progressif du pays visant à ralentir l'épidémie de Covid-19. Les salariés, placés en chômage partiel, recevaient 85% de leur salaire net.
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"Toutes les mesures sanitaires requises ont été adoptées" pour permettre la réouverture sans risque du site, "en accord avec les partenaires sociaux", a souligné le groupe.
Ce retour au travail "représente un symbole, une décision attendue" par l'ensemble de l'industrie roumaine, a déclaré à l'AFP le chef du syndicat, Nicolae Pavelescu.
Avant le début de la pandémie, 1.400 véhicules sortaient chaque jour des chaînes de production. Mais ce chiffre va fortement baisser dans les prochaines semaines, la demande restant en berne sur le marché intérieur comme international.
La Roumanie, un des membres les plus pauvres de l'Union européenne, compte 19 millions d'habitants et a recensé jeudi 5.200 cas de contamination et 229 décès liés au Covid-19.
Selon le Premier ministre, Ludovic Orban, un tiers de l'économie de ce pays a déjà été touchée directement par la crise du coronavirus.
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Un million de personnes sont actuellement au chômage pour un coût de 1,4 milliard d'euro pris en charge par les employeurs, qui doivent être dédommagés par le gouvernement.
Créé en 1968, sous le régime communiste, le site de Dacia avait été racheté en 1999 par Renault, qui y a depuis investi plusieurs milliards d'euros.
Les pays d'Europe centrale et orientale accueillent de nombreuses usines des grands groupes de constructeurs automobiles.