La menace se "rapproche". Un total de 191 personnes ont été diagnostiquées positives au nouveau coronavirus depuis le début du mois de janvier en France et trois personnes sont mortes "porteuses du virus", a indiqué le ministre dans des déclarations rapportées par les médias du pays.
A ce stade, "nous ne sommes pas en épidémie, nous faisons face à une menace épidémique qui se rapproche et nous anticipons la situation", a poursuivi le ministre, ajoutant que pour l’heure, il n’est pas prévu de rehausser le niveau d'alerte face au coronavirus, qui se situe toujours au stade 2 depuis vendredi dernier.
"Nous anticipons toutes les situations, nous adaptons, et en fonction des données qui nous reviennent, nous sommes capables de dire en transparence aux Français où nous en sommes. Ce que je peux vous dire, c'est que nous anticipons la possibilité d'une épidémie quelle que soit la taille de cette épidémie", a-t-il assuré.
Le ministre français de la Santé a par ailleurs annoncé que le gouvernement a décidé de débloquer "260 millions d'aides pour les hôpitaux" et de déstocker 15 à 20 millions de masques supplémentaires.
Ce soutien financier pris sur les «réserves du budget 2019 non dépensées» doit aider les établissements de santé, en pleine crise du coronavirus, a-t-il expliqué.
Face à la propagation rapide du virus, l'exécutif français a pris de nouvelles mesures notamment l’annulation, « jusqu'à nouvel ordre », de tous les "rassemblements de plus de 5 000 personnes" en milieu fermé et certains événements en extérieur comme les concerts.
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Des mesures de confinement ont été également prises dans l'Oise, en Haute-Savoie et dans le Morbihan, identifiés comme les principaux foyers du nouveau coronavirus, avec l’interdiction de tous les rassemblements collectifs, la fermeture d’établissements scolaires, des marchés et des cafés. Les habitants ont été également invités à réduire leur déplacement.
Ce mardi, le ministre de l’Education nationale, Jean- Michel Blanquer a annoncé que 120 établissements scolaires sont fermées en France, essentiellement dans l'Oise et le Morbihan.
"Il pourrait y avoir des mesures de ce type aussi au cours des jours qui viennent", a dit le ministre qui a toutefois réfuté l'hypothèse d'une fermeture totale des écoles françaises, même si la France passait au stade 3 de l'épidémie.
"Cela n'aurait pas de sens de confiner tout le monde, de paralyser le pays, ce serait contre-productif", a-t-il affirmé.
Pour le gouvernement, l’enjeu principal est de "gagner du temps pour mieux se préparer et aussi, si possible, pour sortir de l’épidémie de grippe, afin que les deux événements ne se télescopent pas".
