Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé, hier lundi 24 février, le monde à se préparer à une « éventuelle pandémie » du nouveau coronavirus, en jugeant « très préoccupante […] l’augmentation soudaine » de nouveaux cas en Italie, en Corée du Sud et en Iran. L’épidémie a en revanche reculé en Chine, d’où a surgi le nouveau coronavirus fin décembre.
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Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est adressé à la presse, hier lundi 24 février. « Nous devons nous concentrer sur l’endiguement (de l’épidémie), tout en faisant tout notre possible pour nous préparer à une éventuelle pandémie », a assuré l’Éthiopien. « L’augmentation soudaine du nombre de cas en Italie, en Iran et en Corée du Sud est très préoccupante », a ajouté le patron de l’OMS, qui s'est déplacé ce mardi à Téhéran avec des experts.
L’épidémie de coronavirus s’est accélérée lundi, avec des bilans en forte hausse de la Corée du Sud à l’Iran, qui enregistrent désormais le plus grand nombre de cas de contamination et de décès en dehors de la Chine. En Europe, l’Italie, qui compte au moins cinq morts, est devenue le premier pays du continent à mettre en place un cordon sanitaire autour d’une dizaine de villes du Nord. Passé de 6 à 219 cas en quatre jours, le pays est le plus touché en Europe et le troisième dans le monde après la Corée du Sud et la Chine.
« Nous devons comprendre la dynamique de l’épidémie en Iran. Cela va prendre quelques jours, une équipe arrive en Iran demain », a expliqué aux médias le Dr Michael Ryan, directeur du Programme pour les urgences de l’OMS.
L’épidémie a en revanche reculé en Chine, d’où a surgi le nouveau coronavirus fin décembre et où 77 000 personnes ont été contaminées depuis. Les experts de la mission conjointe de l’OMS qui se sont rendus dans plusieurs provinces chinoises, dont à Wuhan, épicentre de l’épidémie, ont en effet constaté que l’épidémie du Covid-19 a atteint en Chine « un pic, suivi d’un plateau, entre le 23 janvier et le 2 février, et qu’elle n’a cessé de décliner depuis lors », a déclaré le chef de l’agence spécialisée des Nations unies.
« Cela devrait donner aux pays l’espoir que ce virus peut être contenu », a-t-il insisté, saluant une fois de plus les mesures drastiques prises par la Chine où des dizaines de millions de personnes vivent confinées depuis des semaines.
Scientifiquement parlant, la mission conjointe qui s’est rendue en Chine a aussi permis de montrer « qu’il n’y a pas eu de changement significatif dans l’ADN du coronavirus », a indiqué le Dr. Tedros. Quant au taux de mortalité en Chine, il est de 0,7 %, et se situe entre 2 et 4 % à Wuhan, a-t-il détaillé. L’épidémie a en revanche reculé en Chine, d’où a surgi le nouveau coronavirus fin décembre et où 77 000 personnes ont été contaminées depuis.
Les experts ont également constaté que les personnes qui ont été contaminées mais ne souffrent pas de symptômes graves ont un temps de guérison d’environ deux semaines, tandis que ceux qui sont sévèrement atteints se rétablissent dans un délai de trois à six semaines, a-t-il expliqué.