Se donner "encore une chance d'éviter le confinement". Jean Castex a annoncé vendredi de nouvelles restrictions face à l'épidémie du Covid, dont la fermeture des frontières aux pays hors-UE, mais a renvoyé toute nouvelle décision radicale aux "prochains jours", jugés "déterminants".
Lors d'une prise de parole inattendue à l'issue d'un Conseil de défense autour d'Emmanuel Macron, le chef du gouvernement a souligné depuis l'Elysée que "la question d'un confinement se pose légitimement". Mais, a-t-il ajouté, "nous en connaissons l'impact très lourd sur tous les plans".
Pas de troisième confinement dans l'immédiat donc. Mais une série de restrictions, aussitôt jugées trop faibles par certains dans l'opposition.
A partir de dimanche 00h00, la France va fermer ses frontières aux pays extérieurs à l'Union européenne, "sauf motif impérieux". Le Premier ministre a par ailleurs précisé qu'un test PCR négatif serait demandé pour toute entrée en France en provenance d'un pays de l'UE, "à l'exception des travailleurs transfrontaliers". Cette mesure, déjà en vigueur depuis dimanche dernier pour le transport maritime et aérien, doit donc être étendue au transport terrestre.
Enfin, tous les déplacements en provenance et en direction de tous nos territoires ultramarins seront également soumis à la production de motif impérieux à compter de dimanche.
Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.000 m2, "c'est-à-dire ceux qui favorisent le plus de brassage", seront fermés en France dès ce dimanche. Et, à partir de lundi, les jauges de fréquentation "seront renforcées dans toutes les grandes surfaces".
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Le Premier ministre a par ailleurs annoncé un renforcement des contrôles du couvre-feu de 18H00, des fêtes clandestines et de "l'ouverture illégale" des restaurants, afin que "les dérives de quelques-uns ne (...) ruinent pas les efforts de tous". Une "consigne de particulière fermeté sera appliquée pour ceux qui fraudent les règles en vigueur".
L'exécutif avait réuni vendredi un Conseil de défense sanitaire jugé crucial, après plusieurs jours d'incertitudes quant à la mise en place d'un nouveau confinement, et deux jours de consultation du gouvernement avec les groupes politiques au Parlement, associations d'élus et syndicats, au moment où la campagne de vaccination risque de ralentir à cause d'une baisse des livraisons des laboratoires.
Sur le front de la propagation de l'épidémie, le chef du gouvernement a estimé que la situation est "préoccupante" même si elle "reste mieux maitrisée en France que chez beaucoup de nos voisins". Avec près de 23.000 nouvelles contaminations et un niveau élevé d'entrées à l'hôpital et en réanimation, la pression reste forte.
La crainte porte d'abord sur les variants qui se sont diffusés au Royaume-Uni et en Afrique du Sud et qui représenteraient désormais un dixième des cas en France.