"Nous continuerons à agir et maintiendrons notre position jusqu'à ce que le Qatar réponde", a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Sergueï Lavrov à Jeddah (ouest de l'Arabie saoudite).
Le 5 juin, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont brusquement rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar en l'accusant d'entretenir des liens avec des groupes extrémistes et de ne pas prendre assez de distance avec l'Iran.
Ils ont également fermé leurs liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec le Qatar qui a rejeté en bloc toutes les accusations.
Les quatre pays ont présenté une liste de 13 demandes à Doha, dont la fermeture de la chaîne de télévision Al-Jazeera, jugée "extrémiste", l'arrêt du soutien présumé du Qatar à des organisations "terroristes" et la réduction du niveau des relations avec Téhéran.
Le Qatar "doit répondre à ces demandes en vue d'ouvrir une nouvelle page", a dit M. Jubeir, 48 heures après des discussions téléphoniques entre M. Trump et les dirigeants saoudien et qatari.
Jeudi, le président américain avait proposé sa médiation en affirmant: "Je pense que c'est quelque chose qui va être résolu de manière assez simple".
Vendredi, l'Arabie saoudite et le Qatar avaient eu un premier contact direct depuis le début de la crise, mais Riyad avait aussitôt suspendu les échanges, disant douter de la volonté de Doha de régler les différends.
Samedi, le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash a exprimé son soutien à la décision saoudienne, accusant le Qatar d'avoir "perdu une occasion".
"J'espère que Doha arrêtera de louvoyer" et "agira de manière transparente. Il n'y a pas d'autre voie", a dit M. Gargash sur son compte Twitter.