L'Arabie saoudite et Bahreïn ont publié des communiqués identiques sur l'embargo aérien, entré en vigueur lorsque Ryad, Abou Dhabi et Manama ont rompu le 5 juin avec le Qatar, l'accusant de soutien au "terrorisme".
En vertu de l'embargo aérien, "il est interdit à toutes les compagnies aériennes et avions enregistrés au Qatar d'atterrir dans les aéroports ou de transiter par l'espace aérien" des Emirats, du royaume saoudien et de Bahreïn, selon les communiqués publiés par les agences nationales des trois pays.
Cette mesure ne s'applique "pas aux compagnies aériennes et aux avions non enregistrés au Qatar" et dans chacun de ses trois pays voisins et "souhaitant transiter par l'espace aérien" de ces pays pour des vols en provenance ou en direction du Qatar, souligne-t-on dans les communiqués.
Une exception est cependant faite pour les avions privés et aux vols charters vers ou en provenance du Qatar qui doivent faire, 24 heures à l'avance, une demande de transit par l'espace aérien de chacun des trois pays, tout en présentant une liste des noms et nationalités des membres d'équipage et des passagers et la nature de la cargaison à bord, selon les communiqués.
Cette mise au point est intervenue quelques heures après que le patron de Qatar Airways, Akbar al-Baker, a appelé lundi l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) à déclarer "illégal" l'embargo imposé à son pays par l'Arabie saoudite et ses alliés, y voyant "un blocus" qui viole la convention de 1944 sur le transport aérien.
Le Golfe est plongé depuis le 5 juin dans une grave crise diplomatique lorsque Ryad, Abou Dhabi et Manama, mais aussi l'Egypte et le Yémen, ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, qu'ils accusent de "soutenir le terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran, puissance régionale rivale de Ryad.
Les trois pays du Golfe ont également fermé leurs frontières terrestres et maritimes avec le petit mais richissime émirat gazier et lui ont imposé de sévères restrictions aériennes.