"La pandémie de Covid-19 a eu des répercussions majeures sur les flux migratoires au premier semestre", avec une diminution du nombre de nouveaux permis délivrés de 46%, même si cette diminution "pourrait être partiellement compensée au deuxième semestre", selon l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), qui regroupe une quarantaine de pays développés.
Une baisse "sans surprise" dans un contexte où les frontières ont été fermées et les mobilités internationales fortement perturbées durant plusieurs mois, alors que le nombre de nouveaux immigrés permanents était resté stable en 2018 et 2019 - environ 5,3 millions par an-, décrypte Jean-Christophe Dumont, chef de la division migrations internationales de l'OCDE.
Toutefois, l'impact de la crise varie beaucoup d'un pays à l'autre.
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"Il y a beaucoup de pays de l'OCDE notamment non-européens où les flux sont littéralement à zéro, comme l'Australie, le Japon, les Etats-Unis, la Corée", explique-t-il à l'AFP.
"En Europe, la dynamique est différente. En Suède par exemple, il y a une diminution mais bien moindre qu'ailleurs. Et puis dans les pays comme la France, il y a une chute extrêmement forte des permis octroyés, notamment en avril, mais en juin on est revenu au niveau de l'an dernier".
"Au total, les migrations internationales dans la zone OCDE seront exceptionnellement faibles en 2020", souligne le rapport.
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En 2019, avant la pandémie, le nombre d'immigrés admis pour des raisons humanitaires dans les pays de l'OCDE avait chuté de 25%, une diminution "essentiellement imputable aux États-Unis" où l'administration Trump a instauré un net durcissement de leur politique migratoire.
Au contraire, l'immigration de travailleurs permanents était "en forte progression (+13 % en moyenne)" notamment au Royaume-Uni (+42 %), en Finlande (+29 %), au Luxembourg (+29 %) et en France (+12 %).
Dans les pays européens de l'OCDE, en Israël et aux Etats-Unis, "les immigrés sont fortement sur-représentés dans les secteurs des services dans lesquels les travailleurs peu qualifiés sont très nombreux, en particulier dans les services domestiques et l'hôtellerie-restauration", rappelle l'organisation.