Ces accrochages se sont déclenchés entre des Touaregs contrôlant la région depuis près de trois ans et des Arabes du nord du Mali relevant des tribus Brabich, Lenhar, Letwaj et Kenta.
Ces affrontements viennent remettre à l’esprit le douloureux spectre de la guerre qui a éclaté en mars-avril 2012 dans le nord du Mali quand l’armée malienne a été battue par les rebelles touaregs, alors alliés aux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.
La région El Khalil est le théâtre de rivalités fratricides du fait de sa position stratégique dans la région sahélo-saharienne. Il s’agit d’une petite concentration commerciale des Arabes du Mali où sont écoulés marchandises de contrebande, armes, munitions, or et stupéfiants.
Les hostilités survenues ce vendredi dans cette région frontalière avec l’Algérie viennent battre en brèche «l’Accord d’Alger» signé le 20 juin 2015 et présenté comme une "victoire" diplomatique algérienne pour la réconciliation inter-malienne.
