Ces sanctions, qui font également suite à l'annexion de la Crimée et aux ingérences russes en Ukraine, frappent notamment le secteur énergétique russe. Outre une riposte immédiate des autorités russes, elles ont entraîné des critiques dans l'Union européenne, qui craint pour son approvisionnement en gaz et dénonce une action unilatérale. Le texte sanctionne aussi l'Iran et la Corée du Nord.
L'exécutif américain n'avait pas caché ses réserves avant l'adoption des nouvelles sanctions par le Congrès, au moment où Washington tente de réchauffer ses relations très tendues avec Moscou. Mais les élus américains ont adopté leur texte la semaine dernière à la quasi-unanimité et Donald Trump a donc décidé de ne pas y opposer son veto, car le Congrès aurait pu facilement passer outre le non présidentiel en revotant son projet de loi à la majorité des deux tiers.
Le président l'a signé à l'abri des caméras.
"Nous avions dit clairement que nous ne pensions pas que cela favoriserait nos efforts, mais c'est leur décision", avait dit mardi le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson au sujet du vote des parlementaires, et "je crois que le président l'accepte".
La réaction de la Russie n'a pas attendu la signature de Donald Trump. Dès vendredi, elle a annoncé une prochaine réduction drastique de la présence diplomatique américaine sur son territoire: Washington devra réduire à partir du 1er septembre à 455 les effectifs du personnel de son ambassade et de ses consulats.
"Les relations sont au plus bas depuis la fin de la Guerre froide, et peuvent encore se détériorer", a dit mardi Rex Tillerson, redoutant que cette aggravation soit en cours avec "les événements de cette dernière semaine". Il rencontrera son homologue russe Sergueï Lavrov en tête-à-tête au cours du week-end en marge d'une réunion à Manille.