"Nous soutenons (la position du Qatar) parce que nous considérons que la liste de 13 demandes est contraire au droit international", a déclaré le chef de l'Etat turc, cité par l'agence progouvernementale Anadolu.
Doha a affirmé samedi que ces demandes, parmi lesquelles la fermeture de la chaîne Al-Jazeera, la réduction des relations avec l'Iran ou la fermeture de la base turque au Qatar, n'étaient "pas raisonnables".
L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont accordé au Qatar un délai de 10 jours pour satisfaire à ces demandes, une requête jugée irréaliste par Doha.
M. Erdogan a estimé que l'exigence d'un retrait des troupes turques du Qatar était une forme "d'irrespect pour la Turquie".
La Turquie entretient des rapports privilégiés avec Doha. Le parlement turc a approuvé le 7 juin la mise en oeuvre d'un accord datant de 2014 permettant le déploiement de plusieurs milliers de soldats sur une base turque au Qatar.
La Turquie a en outre commencé à envoyer par avion et par mer des denrées alimentaires au petit émirat gazier, soumis à un embargo par ses voisins du Golfe.
Ankara s'était cependant abstenu de critiquer directement l'Arabie saoudite, se bornant à appeler Riyad à un règlement de la crise.