Il s'agit des ultimes tractations concernant l'instauration d'un quota de pêche de l'espadon en Méditerranée. Une première pour cette espèce surexploitée. La mesure a fait l'objet d'une semaine de discussions à Vilamoura, au Portugal.
Pour l'année 2017, le quota serait fixé à 10.500 tonnes, selon la dernière mouture d'une proposition faite par l'Union européenne lors de la 20e réunion spéciale de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta).
Selon le Comité scientifique de la Cicta, depuis 1988, les volumes d'espadons pêchés et déclarés fluctuent entre 12.000 et 16.000 tonnes. En 2015, ils se sont établis à quelque 10.000 tonnes.
La Cicta, qui compte 51 membres (50 pays + l'UE), est responsable de la conservation des thons et espèces apparentées dans l'océan Atlantique et en Méditerranée.
Selon l'ONG Oceana, la population d'espadon a chuté de 70% en 30 ans en raison de la surpêche.
Un plan de reconstitution sur quinze ans (2017-2031) proposé par l'UE prévoit que le quota soit ensuite réduit de 3% par an, de 2018 à 2022.
Le Comité scientifique de la Cicta devrait effectuer une nouvelle évaluation du stock en 2019. Sur la base de ses conclusions, le quota serait alors réexaminé d'ici la fin de l'année 2019.
Un "groupe de travail spécifique" devrait se réunir début 2017 pour définir un schéma de répartition du quota entre les différents pays pêcheurs.
L'Italie est le principal pays pêcheur d'espadon méditerranéen (45% des prises), suivie du Maroc, de l'Espagne et de la Grèce.