Signé par les porte-paroles du PP et de Ciudadanos au parlement, Rafael Hernando et Juan Carlos Girauta, cet accord intervient suite à plus d’une semaine de négociations entre les deux partis. Il s’agit d’un document d’une cinquantaine de pages intitulé "150 engagements pour améliorer la situation de l’Espagne".
L’accord a été signé après une réunion tenue, plus tôt dans la journée, entre le chef du PP, Mariano Rajoy, et le secrétaire général du parti centriste, Albert Rivera, et qui était destinée à entériner les engagements contenus dans ledit accord.
Rivera a souligné que le pacte signé entre son parti et le PP porte notamment sur une réforme du Sénat (Chambre haute), ainsi qu’une réduction de près d’un milliard d’euros des dépenses des députations provinciales et des entreprises publiques.
Rivera, qui s’est dit satisfait de cet accord, a précisé à la presse que la réforme du Sénat prévoit une "réduction substantielle" du nombre des sénateurs, mettant en exergue aussi la réforme du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) prévue aussi dans le même cadre.
En dépit de l’accord signé entre le PP et Ciudadanos, les 170 députés des deux partis au Congrès des députés (Chambre basse) ne sont pas suffisants pour l’investiture d’un chef de gouvernement, notamment avec un vote négatif du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE-gauche). La formation du nouveau cabinet dépend ainsi de l’abstention des socialistes lors du vote d’investiture.
Le débat d’investiture commencera le 30 août et sera suivi d’un premier vote le 31, durant lequel Rajoy aura besoin de s'assurer la majorité absolue des voix des députés. Dans le cas contraire, un deuxième vote sera organisé 48 heures après, soit le 2 septembre, durant lequel l’investiture peut être approuvée à la majorité relative.
Le PP a remporté les élections législatives du 26 juin, les deuxièmes en moins d'une année après celles du 20 décembre 2015, avec 33% des suffrages et 137 députés, restant loin de la majorité absolue (176 sièges) lui permettant de gouverner seul.