L'ex-vice-président catalan Oriol Junqueras, les dirigeants d'associations indépendantistes Jordi Sanchez et Jordi Cuixart, et Raul Romeva, chargé des affaires internationales dans l'ancien gouvernement régional, "sont arrivés" en début d'après-midi à l'établissement pénitentiaire de Lledoners, à 70 km au nord de Barcelone, a indiqué à l'AFP une porte-parole du département de la Justice de l'exécutif régional catalan.
Carme Forcadell, ex-présidente du parlement régional, et Dolors Bassa, en charge du Travail dans l'ancien gouvernement régional, ont pour leur part rejoint en fin d'après-midi une prison proche de Figueras (140 km au nord-est de Barcelone), selon la même source.
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Lundi, dans un geste d'apaisement à quelques jours de la réunion au sommet entre le nouveau chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez et le président indépendantiste catalan Quim Torra, Madrid avait annoncé le transfert de six des neuf dirigeants indépendantistes catalans emprisonnés.
Les trois derniers anciens dirigeants indépendantistes incarcérés doivent eux être transférés en Catalogne la semaine prochaine, a ajouté la porte-parole du ministère de la Justice de l'exécutif régional catalan.
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Poursuivis pour rébellion comme l'ancien président catalan Carles Puigdemont, qui a fui l'Espagne, pour leur rôle dans la proclamation d'indépendance du 27 octobre dernier, les neuf indépendantistes emprisonnés étaient depuis plusieurs mois dans des prisons près de Madrid. Le chef d'accusation de rébellion est passible de 25 ans de prison.
Le transfert de ces prisonniers a été critiqué par l'opposition de droite qui accuse le gouvernement Sanchez de céder aux indépendantistes qui l'ont porté au pouvoir le 1er juin lors de la motion de censure contre le conservateur Mariano Rajoy. Mais il ne satisfait pas non plus pleinement les indépendantistes qui qualifient ces détenus de "prisonniers politiques". Des manifestations pour leur libération ont eu lieu en fin de journée devant les deux prisons. "Aujourd'hui, nous les avons plus proches de nous, mais ils ne sont pas où ils doivent être, dans la rue", a dénoncé Quim Torra.