Un jeune Brésilien de 19 ans a avoué avoir tué et découpé en morceaux son oncle et sa tante en août dernier en Espagne.
Il a même affirmé avoir cédé à une "irrépressible envie d'assassiner", ont annoncé lundi 24 octobre les enquêteurs de la police espagnole.
Il s’appelle Patrick Nogueira. Il a toutefois ajouté "ne pas se rappeler" le meurtre des deux enfants du couple de un et quatre ans, a expliqué Juan Jesus Reina, commandant de la garde civile, lors d'une conférence de presse sur ce drame qui avait ému le pays.
Le jeune homme, décrit comme une personne solitaire, égocentrique et narcissique, encline à boire, a été inculpé pour l'assassinat du couple et le meurtre des deux enfants.
"Il nous dit tout le temps qu'il n'est pas fou", a déclaré Juan Jesus Reina.
Toutefois, Patrick Nogueira a expliqué avoir eu "une envie irrépressible d'assassiner, qu'il n'a pas pu contrôler mais dont il était conscient" lorsqu'il s'est rendu chez son oncle et sa tante à Pioz, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Madrid, le 17 août dernier.
"Patrick savait clairement ce qu'il faisait", à tel point qu'il avait sur lui un couteau, du ruban adhésif et des sacs plastique, dans lesquels il a emballé les cadavres, selon le commandant Reina.
Après que sa tante Janaina Santos l'avait fait entrer dans la villa, il l'a tuée dans la cuisine avec le couteau. Quelques heures plus tard, est arrivé l'oncle Marcos Campos, qu'il a tué dans le couloir.
Il a alors découpé les adultes en morceaux et emballé les corps dans des sacs plastique. Puis le meurtrier a pris une douche, s'est couché et est reparti le lendemain matin pour mener "sa vie normale".
Il a envoyé avec le téléphone portable de son oncle, se faisant passer pour lui, un message au propriétaire de la villa pour l'avertir qu'il paierait le loyer en retard, ce qui signifie selon les enquêteurs qu'il pensait revenir.La scène du crime a été découverte un mois plus tard par un voisin intrigué par l'odeur.
Patrick Nogueira s'était alors empressé de rentrer au Brésil, mais il est volontairement retourné en Espagne mercredi dernier pour se rendre.
Les gardes civils n'ont pas avancé de mobile mais ont précisé qu'il ressentait "de l'animosité" pour son oncle qu'il avait insulté en public.
Le commandant a ajouté que le jeune n'avait pas avoué tous les détails, probablement pour que le reste de sa famille ne sache pas "la monstruosité de ce qu'il a fait".