Depuis son élection, le magnat de l'immobilier, qui a toujours vécu à New York, n'a quasiment pas quitté Manhattan. Il passe le plus clair de son temps retranché avec sa famille et ses conseillers dans ses appartements de la "Trump Tower", située au coeur d'un des quartiers les plus animés des Etats-Unis, sur la 5e Avenue, non loin de Central Park.
"Nous n'avons jamais connu eu une telle situation à New York", a souligné Bill de Blasio.Même s'il n'a donné aucun chiffre, le dispositif de sécurité nécessité par la présence du président élu, dans cette mégapole habituée depuis 2001 à vivre avec la menace terroriste, est bien plus important que lors des Assemblées générales annuelles de l'ONU, selon lui. Celles-ci rassemblent pourtant des dizaines de chefs d'Etats et de gouvernements.
Les autorités new-yorkaises, qui prévoient à l'approche des fêtes de renforcer encore les mesures de sécurité et les restrictions à la circulation déjà en vigueur aux abords de la Trump Tower, s'attendent à ce que Donald Trump reste à Manhattan pour les "65 jours restants", jusqu'à son investiture à Washington le 20 janvier.
Et après? Bill de Blasio, qui a longuement rencontré Donald Trump mercredi, a refusé de "deviner".
"Je crois que le président élu doit d'abord prendre ses fonctions et faire l'expérience de la Maison Blanche avant de prendre la bonne décision pour lui et sa famille (...). Quand il prendra ses fonctions de président, il aura fréquemment besoin d'être à Washington et de gérer des situations qui ne peuvent être gérées que depuis la Maison Blanche. Mais il ne faut préjuger de rien..."
Quoi qu'il arrive, Bill de Blasio n'a pas caché qu'il espérait limiter les frais. Et obtenir du gouvernement fédéral "le remboursement d'un maximum" des coûts engendrés.
Outre les policiers supplémentaires et unités anti-terroristes déployés 24 heures sur 24, il a évoqué le manque à gagner subi par les nombreux commerces alentours, dû aux embouteillages et fréquentes manifestations anti-Trump. Et il a aussi sollicité l'aide des New-Yorkais, en leur demandant d'"éviter le plus possible de venir en voiture" dans le quartier.