Le président américain, qui a rappelé le "partenariat de longue date" et "historique" entre les deux pays alliés, a aussi "souligné l'importance que les Etats-Unis placent dans les droits humains universels et dans l'Etat de droit", a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué. A cet égard, "il a relevé de manière positive la récente libération de plusieurs militants américano-saoudiens et de Mme Loujain al-Hathloul", une militante féministe.
Mais il a aussi évoqué "l'engagement des Etats-Unis à aider l'Arabie saoudite à défendre son territoire face aux attaques de groupes pro-Iran".
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Le roi l'en a "remercié", selon l'agence de presse officielle saoudienne SPA, qui a aussi noté que Joe Biden s'était engagé à ce que Téhéran ne soit "jamais autorisé à posséder l'arme nucléaire".
Les deux dirigeants ont discuté des efforts américains pour mettre fin à la guerre au Yémen, où Joe Biden a stoppé le soutien de Washington à la coalition militaire dirigée par Ryad.
"Le président a dit au roi Salmane qu'il œuvrerait pour rendre les relations bilatérales aussi fortes et transparentes que possible", a ajouté la Maison Blanche.
Le communiqué ne fait pas référence au rapport du renseignement américain sur Jamal Khashoggi, qui devrait mettre en cause le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, dit MBS, malgré les dénégations du royaume.
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Mais le gouvernement américain avait auparavant fait savoir qu'il serait dévoilé "très bientôt", après le coup de fil entre Joe Biden et le monarque.
Signe de l'imminence de ce moment de vérité pour les relations entre les deux pays, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est aussi entretenu jeudi au téléphone avec son homologue saoudien Fayçal ben Farhan, auquel il a souligné "l'importance de progrès saoudiens sur le terrain des droits humains, y compris à travers des réformes législatives et judiciaires", selon le département d'Etat américain.
"Recalibrer" les relationsJamal Khashoggi, résident aux Etats-Unis et chroniqueur du quotidien Washington Post, critique du pouvoir saoudien, avait été assassiné en 2018 dans le consulat de son pays à Istanbul par des agents saoudiens.
Le Sénat américain, qui avait eu accès aux conclusions des services de renseignement de la première puissance mondiale, avait à l'époque jugé que le prince héritier était "responsable" du meurtre.
Mais Mike Pompeo, alors secrétaire d'Etat de Donald Trump, avait lui affirmé que le rapport de la CIA ne contenait "aucun élément direct liant le prince héritier à l'ordre de tuer Jamal Khashoggi".
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Et l'ex-président républicain n'avait jamais voulu blâmer publiquement Mohammed ben Salmane, pour préserver l'alliance avec Ryad, pilier de sa stratégie anti-Iran, premier exportateur mondial de pétrole brut et gros acheteur d'armes américaines.
"Je m'attends à ce que le rapport montre encore plus clairement que MBS était impliqué dans le meurtre de Khashoggi. C'est mon hypothèse de travail", a dit à l'AFP l'expert Simon Henderson, du cercle de réflexion Washington Institute for Near East Policy.
Alors qu'elle laisse planer la menace de nouvelles mesures punitives, l'administration Biden n'a pas pour l'instant confirmé qu'elle était prête à aller jusqu'à sanctionner le prince.
La publication du rapport "est un pas important vers la transparence, et la transparence est, comme souvent, un élément pour que les responsables rendent des comptes", a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. Le gouvernement américain a d'ores et déjà prévenu que Joe Biden entendait "recalibrer" sa relation avec Ryad, en ne parlant qu'au roi et non à MBS, homme fort du royaume et interlocuteur privilégié de Donald Trump, et en mettant l'accent sur les droits humains.
"Il s'agit d'un crime, comme je l'ai déjà dit, qui a choqué les consciences. Nous serons en mesure, bientôt, de parler de mesures pour que les responsables rendent des comptes", s'est borné à dire Ned Price.
Il y aura "une série de mesures sur la table", a expliqué pour sa part la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki, sans plus de précisions.