Avec des vents forts et des pluies diluviennes, le passage de l’ouragan Hélène, dans le sud-est des États-Unis, de Tallahassee en Floride à Charlotte en Caroline du Nord, a provoqué des crues soudaines, des chutes d’arbres et ont soufflé des habitations.
Au moins 20 personnes ont péri en Caroline du Sud, 15 en Géorgie, sept en Floride, une en Caroline du Nord et une en Virginie, selon un bilan compilé par l’AFP à partir des déclarations d’autorités locales. Et plus de quatre millions de foyers se trouvaient sans électricité vendredi soir, selon le site poweroutage.us.
Même si les vents sont retombés à 55 km/h, le Centre américain des ouragans (NHC) a averti que des inondations «historiques» et «catastrophiques», accompagnées de glissements de terrain, continueraient dans les Appalaches jusque dans la soirée vendredi.
Hélène a touché terre dans le nord-ouest de la Floride jeudi soir en ouragan de catégorie 4 sur une échelle de 5, avec des vents soufflant à 225 km/h. Il s’agissait du plus puissant ouragan ayant jamais frappé cette région, selon l’expert Michael Lowry.
Après s’être formé, l’ouragan Hélène s’est déplacé au-dessus d’eaux particulièrement chaudes dans le Golfe du Mexique -plus de 30°C, selon la climatologue Andra Garner. «Il est probable que ces eaux très chaudes aient joué un rôle dans l’intensification rapide d’Hélène», a souligné l’experte. «Nous savons également que le phénomène de submersion marine lié aux ouragans empire, car le niveau des océans augmente à mesure que nous réchauffons la planète», a-t-elle expliqué à l’AFP.
Opérations de sauvetage
Plusieurs des décès sont liés à des chutes d’arbres sur des maisons. En Géorgie, l’une des personnes décédées faisait partie d’une équipe de secours, a précisé vendredi le gouverneur de Géorgie, Brian Kemp. Deux pompiers sont également morts en Caroline du Sud, a déclaré le gouverneur de cet État.
«Nous avons effectué près de 600 sauvetages», a dit vendredi matin sur CNN Deanne Criswell, patronne de l’agence fédérale chargée de la réponse aux catastrophes naturelles (Fema). «La menace n’est pas terminée» et la situation «est toujours dangereuse», a-t-elle ajouté, soulignant le risque d’inondation soudaine, notamment au niveau de la grande ville d’Atlanta, en Géorgie.
La vice-présidente et candidate démocrate à la Maison Blanche Kamala Harris a assuré vendredi soir qu’elle continuait «à suivre la situation de près» avec le président Joe Biden, ajoutant que l’administration avait mobilisé 1.500 personnes pour venir en aide aux personnes touchées.