États-Unis: inculpation d’un «agent de l’Iran» pour un projet d’assassinat de Trump

Le ministre de la Justice américain Merrick Garland.

Les autorités judiciaires américaines ont annoncé, le vendredi 8 novembre, l’inculpation d’un «agent de l’Iran» accusé d’avoir reçu l’ordre de Téhéran d’organiser des projets d’assassinat aux États-Unis visant notamment Donald Trump. Par la voix de sa diplomatie, l’Iran a nié toute implication «dans une tentative d’assassinat visant d’anciens ou d’actuels responsables américains».

Le 09/11/2024 à 07h16

Selon des documents judiciaires américains, Farhad Shakeri, un Afghan de 51 ans résidant en Iran, après avoir purgé 14 ans en prison aux États-Unis pour braquage, est accusé d’avoir recruté des criminels de droit commun pour le compte des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique iranienne, afin d’organiser des projets d’assassinat aux États-Unis, visant notamment Donald Trump.

«Cet agent du régime iranien a été chargé par le régime de diriger un réseau de complices criminels pour mener à bien les projets d’assassinat de l’Iran contre ses cibles, y compris le président élu Donald Trump», a déclaré le ministre de la Justice, Merrick Garland, dans un communiqué de ses services.

Rendues publiques trois jours après les élections présidentielles, ces accusations ont été rejetées par la diplomatie iranienne qui a qualifié samedi de «totalement infondées (...) les allégations selon lesquelles l’Iran est impliqué dans une tentative d’assassinat visant d’anciens ou d’actuels responsables américains».

Les conclusions de la justice américaine se fondent sur des entretiens téléphoniques entre des agents de la police fédérale américaine (FBI) et Farhad Shakeri, qui souhaitait ainsi obtenir une réduction de peine pour une personne incarcérée aux États-Unis, selon l’accusation.

Au cours de ces entretiens, qui se sont déroulés entre le 30 septembre et le 7 novembre, il a notamment affirmé avoir reçu en septembre instruction d’un haut responsable des Gardiens de la révolution de «se concentrer sur la surveillance et à terme l’assassinat de l’ex-président Donald Trump», selon ces documents.

Ce responsable lui aurait demandé, le 7 octobre, de lui présenter dans les 7 jours un plan d’assassinat, lui expliquant qu’au-delà de cette échéance, le projet serait reporté après l’élection du 5 novembre, considérant que Donald Trump la perdrait et qu’il serait donc plus facile de le cibler ensuite, selon les mêmes sources.

Projets d’enlèvement et d’assassinat

Deux Américains ont également été arrêtés jeudi dans cette affaire, Carlisle Rivera, 49 ans, et Jonathon Loadholt, 36 ans, tous deux résidents de la ville de New York, et inculpés pour avoir planifié l’assassinat d’une journaliste américaine d’origine iranienne très critique de la République islamique.

Cette dernière, identifiée comme «victime numéro 1», n’est pas désignée nommément, mais décrite comme ayant déjà été la cible de tentatives d’assassinat ou d’enlèvement commanditées par Téhéran, ce qui correspond à la journaliste et dissidente irano-américaine Masih Alinejad.

Par Le360 (avec AFP)
Le 09/11/2024 à 07h16